L’école de management a déjà sélectionné seize projets de startups pour ce cycle intensif de formation et mentorat.
Greentech, santé, logistique, fintech, éducation, agritech… telles sont les spécialités des jeunes aspirants entrepreneurs désormais embarqués dans le cycle Challenge+ au Sénégal. Après Abidjan depuis 2021, l’école de management HEC Paris vient, en effet, de choisir Dakar pour poursuivre l’expansion en Afrique de son programme vedette de formation et de mentorat avec seize entreprises sélectionnées et 21 porteurs et co-porteurs de projet, dont sept femmes.
Lancé officiellement le 2 novembre dernier, le programme est supervisé par Etienne Krieger, professeur affilié à HEC Paris mais aussi les entrepreneurs ivoiriens et alumni d’HEC Talibi Haidra (S3I Group… ) et Adama Touré (Siriz…). Tous trois sont codirecteurs académiques de Challenge + Afrique, par ailleurs géré par Alexis John-Ahyee, directeur exécutif d’HEC Paris pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Quant à Birahim Diop, PDG de Petrostock, il est le parrain de cette première promotion à Dakar.
Ce lancement dans la capitale sénégalaise s’effectue en coordination avec l’initiative collaborative LionTech Invest. Démarrée en octobre 2022, celle-ci est soutenue par la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER F/J) sénégalaise et l’Ambassade de France au Sénégal, en lien avec leurs partenaires opérationnels BPIfrance, Proparco (AFD) et de nombreux acteurs de l’écosystème d’innovation sénégalais et international.
Si le Sénégal ne fait pas partie des « big four » de la tech en Afrique (Egypte, Nigeria, Afrique du sud et Kenya), ce pays a connu quelques beaux succès de jeunes pousses comme Wave. Créée à l’initiative du président Macky Sall, la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes, et son incubateur D-Hub, entend notamment accélérer le mouvement, ce que va encore renforcer cette initiative de HEC Paris.
« Le déploiement du programme au Sénégal vise à soutenir les startups sénégalaises en favorisant leur visibilité et leur croissance dans l’écosystème financier international », indique ainsi l’école de management française.
Comptant parmi les programmes les mieux établis du genre, Challenge+ a été initié à Jouy en Josas en 1990. Depuis sa création, plus de 900 projets ont été accompagnés. Parmi ceux-ci, on dénombre huit introductions en Bourse (dont la biotech Cellectis), un millier de brevets déposés et des levées de fonds qui dépassent 1,2 milliard d’euros.
A noter que la charge de la formation en Afrique s’élève pour les auditeurs à 4 500 euros, le montant réel des frais de formation -15 000 euros- étant fortement réduit grâce à la participation financière de partenaires associés, dont Canal+ Côte d’Ivoire, Nhood Afrique (opérateur immobilier détenu par l’Association Familiale Mulliez) et Kaydan Groupe.
Challenge+ Afrique compte à ce stade une promotion par an (deux par an à Paris). Le programme hybride s’étale sur 172 heures à raison de deux ou trois jours par mois sur huit mois. Quarante heures de formation communes avec la promotion de Paris seront dispensées en distanciel, le reste se déroulant à Dakar avec l’intervention d’un réseau d’experts et professionnels sur différentes thématiques : stratégies de croissance, marketing, droit des start-ups, financement, modélisation ou ingénierie financière.