Le déploiement de ce plan visant à diversifier l’économie de la fédération repose sur des procédures administratives accélérées et aussi l’octroi de visas dorés aux personnels hautement qualifiés dans le numérique et les technologies de pointe.
Spécialisée dans les petits robots d’inspection capables de se déplacer sur des parois verticales, Gecko Robotics, une société américaine, vient, ce début octobre, d’annoncer l’implantation d’une nouvelle base opérationnelle aux Emirats Arabes Unis. Installée sur la Khalifa Industrial Zone Abu Dhabi (KIZAD) à Abu Dhabi, Gecko Robotics doit y employer à terme 300 personnes.
Particularité de ce projet ? Il entre dans le cadre du plan émirati dit « NextGen FDI ». Lancé début juillet par Thani Ahmed Al Zeyoudi, ministre d’Etat, chargé depuis 2020 du commerce international et des investissements étrangers, ce programme vise à attirer l’investissement direct étrangers (IDE) dans des activités à fort contenu technologique : numérique, robotique, biotechnologies…
Se voulant aller au-delà des packages classiques d’aide aux IDE via des subventions notamment, Nexten FDI se propose plutôt, selon ses promoteurs, d’apporter un appui « sur mesure » aux entreprises dans leur processus d’installation en matière de RH, de formalités, de localisation ou de relation avec les banques…
Une part importante de ce programme concerne l’accueil de personnels qualifiés étrangers via des visas dorés, afin de contribuer, selon les autorités du pays, au transfert des compétences, technologies et aptitudes à la nouvelle génération de jeunes aux Emirat arabes Unis.
Une des premières entreprises à avoir bénéficié de ce label en août dernier a été la société Krush Brand créée par l’entrepreneur d’origine canadienne Ian Ohan. Celle-ci opère une plate-forme digitale de préparation et livraison de repas sous plusieurs marques dont Freedom Pizza et a récemment lancé à Dubaï et Abu Dhabi un agrégateur d’offres de restaurants sous le nom « Locale ». Krush Brands promet la création de 700 emplois aux Emirats.
Dans le cadre, là encore, de NextGen FDI, ce 20 octobre, Change Foods a , pour sa part, annoncé aussi un accord de pré-développement pour l’installation d’une usine à Abu Dhabi. Grâce à une technologie de pointe qu’elle a développé, cette société américano-australienne veut produire des substituts non animaux aux protéines de lait (caséine bio-identique notamment). En perspective, figure la création d’une usine d’un coût annoncé d’environ 170 millions d’euros sur une des zones du groupe d’aménagement Khalifa Economic Zones Abu Dhabi Group (KEZAD) qui comprend notamment la zone KIZAD.
Le programme est conduit en coopération avec de très nombreux organismes et entités émiratis, dont Ras Al Khaimah Economic Zone (RAKEZ), G42 Cloud, Arada, Sharjah Research, Technology and Innovation Park (SRTI Park), Invest in Sharjah, Abu Dhabi Global Market, Dubai Internet City, Dubai South, DMCC Free Trade Zone, et des banques, dont Emirates NBD, WIO Bank ou Sharjah Islamic Bank.
L’objectif affiché par le ministre Thani Ahmed Al Zeyoudi, un ancien ingénieur pétrolier qui fut précédemment ministre de l’Environnement de la fédération est d’attirer 300 entreprises et 7 000 professionnels qualifiés dans ce cadre.
Ce nouveau programme complète et amplifie une autre initiative, centrée celle-là exclusivement sur le codage, lancée en juillet 2021 et dénommée « National Programme for Coders » . Les Emirats Arabes Unis dans ce cadre ont assuré offrir, en effet, 100 000 visas dorés à des codeurs avec l’objectif d’appuyer la création de 1 000 startups et entreprises opérant dans ce domaine..