Recycler des déchets pour obtenir de nouvelles matières premières est une des clés de l’économie circulaire. Cette démarche permet de réduire l’impact environnemental et climatique de la fabrication de nouveaux produits et la dépendance économique du pays pour l’approvisionnement en matières premières vierges.
En matière d’exportation de déchets recyclables, la France est le premier acteur européen. Le pays a exporté près de 8,7 millions de tonnes de déchets en 2021. Cette action lui permis d’enregistrer un solde positif de 4,5 milliards d’euros. « La France est ainsi devenue le plus gros exportateur européen net en quantités. »
Entre 1999 et 2010, les exportations françaises ont quasiment doublé. Elles se sont stabilisées depuis 2010. À l’inverse, les importations ont connu une baisse de 2 % par an en moyenne entre 1999 et 2021.
L’essentiel des exportations de déchets valorisables concerne deux matières. En effet, la France vend principalement des déchets de métaux ferreux (ou ferrailles), qui représentent 60 % de ses exportations et 22% de ses exportations concernent les papiers-cartons.
83 % des exports de déchets recyclables sont à destination de l’UE dont la moitié va vers trois pays : l’Espagne qui achète 26 % de la ferraille et 54 % des papiers-cartons, la Belgique qui se procure 26 % de la ferraille et enfin, l’Allemagne qui cherche à se munir de 21 % des papiers-cartons.
Les déchets de métaux non ferreux sont principalement expédiés vers l’Espagne (25 %), la Belgique (20 %), l’Italie (16 %) et l’Allemagne (11 %).
Les papiers-cartons sont exportés vers l’Espagne (54 %) et l’Allemagne (21 %), bien qu’il soit le premier producteur de papiers-cartons au niveau de l’UE. Ce pays a une offre en bois limitée, contrairement à la Finlande et à la Suède qui disposent d’importantes ressources forestières permettant l’utilisation de pâte à papier vierge.
La part des exportations vers l’Asie orientale (Chine, Inde, Malaisie, Japon, Corée, etc.) a quant à elle, reculé entre 2017 (7 %) et 2021 (3 %). La Chine devient ainsi le 15e partenaire commercial de la France sur ce marché alors qu’elle était 7e en 2017. Cette baisse est due à la politique de barrières douanières à l’importation mise en place pour réduire les effets environnementaux et sanitaires de la gestion des déchets, en particulier des plastiques.