L’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes) est connue pour ses nombreuses initiatives d’inclusion des femmes dans le monde. Elle met en place des programmes, des politiques et des normes « visant à défendre les droits fondamentaux des femmes et à faire en sorte que chaque femme et chaque fille puisse réaliser pleinement son potentiel dans sa vie. »
Dans le cadre de ses politiques, cette agence de l’ONU a signé le mois dernier à Dakar, une convention de financement de quatre millions de dollars avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) afin de favoriser l’accès des femmes au financement, en Afrique de l’Ouest. Avec cette somme, les deux organismes souhaitent soutenir l’accès des femmes entrepreneures aux marchés publics de la région et le développement d’initiatives, dans le cadre de programmes inclusifs de relance post-Covid-19 au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Nigeria.
En Afrique de l’Ouest, les femmes sont sous-représentées en tant qu’entrepreneures accédant aux opportunités de marchés publics. Leurs entreprises n’ont accès qu’à 1 % des marchés publics. Pourtant, ce milieu possède une part importante de la demande mondiale de biens et de services et compte plusieurs milliards de dollars qui représentent 15 à 30% du PIB mondial.
Pour la BAD, cet investissement détient donc un enjeu économique de taille. Si cette dernière s’est lancé dans ce gros investissement c’est « pour libérer le potentiel entrepreneurial des femmes et les voir grandir » que cette banque a décidé d’investir. En effet, cette structure est « convaincue que ce projet à fort impact va offrir de grandes opportunités aux femmes entrepreneures au Sénégal et dans la région ».