Il y a à peine 3 ans, l’OMS et l’UNICEF s’accordaient pour établir que 2,2 milliards de personnes n’avaient toujours pas accès à l’eau potable de manière sûre et continue. C’est le cas du Cameroun. Ce territoire francophone fait partie des pays dont la situation est des plus critique avec 34% de la population qui n’a pas accès à l’eau potable, un pourcentage alarmant qui pousse aujourd’hui le gouvernement camerounais à planifier la construction de 25 systèmes d’alimentation en eau potable et 874.000 toilettes publiques dans le pays.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural au Cameroun (Paea-Mru), financé à hauteur de 18 milliards de FCFA par la Banque islamique de développement (Bid). Avec ce projet, l’Etat camerounais souhaite renforcer l’approvisionnement en eau potable dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, mais aussi accentuer la disponibilité des toilettes publiques dans cette partie du pays.
Ce projet a fait l’objet d’un appel d’offre international qui a été rendu public le 19 juillet dernier par le ministre de l’Eau et de l’énergie Gaston Eloundou Essomba, à l’attention des entreprises. Les candidats ont jusqu’au 7 septembre prochain pour soumettre leurs offres sous pli scellé. Dossiers qui seront accompagnés d’une garantie d’offre moyennant la somme de 120 millions de FCFA.
Le dossier d’appel d’offre est disponible auprès de l’unité de gestion du Paea-Am et seuls les soumissionnaires issus des pays membres de la Bid, peuvent déposer leur candidature.
Le ministère de l’Eau et de l’énergie se donne 30 mois pour la réalisation des fameux travaux, une fois le lancement effectué.