L’espace francophone (88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie) produit 16 % du PIB mondial et affichait une croissance économique de 7 % l’année dernière. Selon l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) les échanges commerciaux francophones pèsent pour 20 % dans le commerce mondial et 15 % des investissements réalisés dans le monde sont faits par les pays francophones, soit un quart des investissements mondiaux. Embrassant un marché de 540 millions de personnes, la francophonie devrait dépasser les 700 millions en 2050, portée par la démographie africaine.
La théorie économique a montré que le partage d’une langue commune par les populations de plusieurs pays augmente leurs échanges et leur croissance et, qu’à l’inverse, la barrière de la langue constitue l’un des obstacles majeurs au commerce international. Si le Medef entend accélérer la concrétisation d’une francophonie économique, dont le potentiel est encore sous-exploité, il n’est pas le seul organisme a faire de la langue française un actif économique.
Avec 25 accords commerciaux conclus et une dizaine de projets de coopération en phase finale, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a adopté une stratégie économique pour la Francophonie, pour la période 2020-2025, visant l’intensification des échanges commerciaux et des investissements dans cet espace. Lors de la première édition des « Rendez-vous d’affaires de la francophonie » qui a eu lieu au Québec début juillet, différentes chambres de commerce (française, wallonne, suisse, africaine, etc…) ont signé un protocole d’entente de coopération internationale dont l’objectif est de booster les échanges économiques et commerciaux au sein du monde francophone. Pour Alain Di Crescenzo, président de CCI France, « La signature de ce protocole d’entente est l’occasion de renforcer nos liens et de créer un collectif dynamique au sein du monde francophone, pour accélérer les échanges et les partages de bonnes pratiques et d’opportunités d’affaires ».
Cette initiative intervient un an après le lancement, par le Medef, des « Rencontres des entrepreneurs francophones » et quelques mois après la création d’une « Alliance des patronats francophones » à Tunis.