Le géant d’Afrique a perdu une nouvelle fois son statut de premier producteur africain de pétrole. La production pétrolière nigériane avait déjà significativement chuté en mai dernier à cause des actes de vandalisme sur les installations pétrolières et du vol de brut qui en découle. Cette chute a permis à l’Angola de se hisser sur la première place du podium.
Les données publiées par la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission révèlent que le géant pétrolier a produit en moyenne 972 000 b/j au terme du mois d’aout. Une production qui se révèle inférieure à celle de l’Angola qui a produit 1,17 million b/j sur la même période et qui, de ce fait, devient le plus grand producteur d’or noir du continent.
En l’espace de trois mois, le Nigeria ne parvient malheureusement pas à maintenir sa place de leadership continental en matière de production d’hydrocarbures. La compagnie nationale de pétrole a révélé avoir perdu près de 470 000 barils de pétrole brut par jour.
Sur le territoire, la méthode de vol la plus répandue est celle qui consiste à surcharger les navires ou superpétroliers avec plus de brut que ce qui est déclaré. Le deuxième procédé est de pénétrer dans les pipelines et de siphonner le pétrole, puis de le faire brûler dans des raffineries de brousse avant de le vendre.
Pour ce pays où la vente de pétrole représente 90 % des recettes d’exportations, la baisse de production de brut est une menace supplémentaire pour les finances de la nation la plus peuplée d’Afrique. Ce problème engendre également une réduction de l’approvisionnement mondial en pétrole, à l’heure où la consommation d’essence a augmenté d’une manière plus importante, passant d’environ 58 millions de litres par jour en 2021 à environ 70 millions en 2022.
Les autorités ont donc décidé fin aout de faire appel à des entreprises de sécurité locales pour assurer la sécurité des infrastructures pétrolières. Cependant, pour le moment, il n y a pas encore de signe d’amélioration.