Le pays va recevoir un total de 35 millions d’euros en aide alimentaire à court terme et soutien aux filières agricoles dans plusieurs régions. Le volet production sera déployé notamment à travers les institutions publiques de développement agricole.
Initié dans le cadre d’une réponse à la hausse des prix alimentaires suite à la guerre en Ukraine, le dernier plan de soutien alimentaire de l’Union européenne est doté de 600 millions d’euros et centré pour sa plus grande part sur les pays d’Afrique subsaharienne. Il est piloté par la Commission européenne et puisé dans le Fonds européen de développement sur proposition initiale de l’exécutif européen et accord des Etats membres en septembre dernier.
La RD Congo, pays le plus important bénéficiaire de toute l’Afrique va recevoir une dotation de 25 millions d’euros pour la production alimentaire et la résilience, ainsi qu’une enveloppe de 16 millions d’euros pour l’aide alimentaire d’urgence.
Dans le cadre de ce programme européen, de très nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Togo, Soudan, Sénégal Madagascar, Kenya, Somalie…) vont bénéficier du même type d’aide à des niveaux s’étalant entre 4 à 20 millions d’euros chacun.
Selon la Commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, « nous assistons des familles, au moyen d’une aide alimentaire et nutritionnelle, et nous aidons des pays à acheter les denrées alimentaires dont ils ont besoin, dans le cadre de la stratégie «Global Gateway», de même que nous recherchons des solutions pour remédier aux risques actuels et à venir en investissant dans des systèmes alimentaires locaux durables, de manière à renforcer la résilience.»
En RD Congo, l’enveloppe permettra notamment de renforcer les capacités de production alimentaire autour des régions des Virunga, de Yangambi, de l’Upemba et des zones périphériques de Kinshasa.
Selon Jean-Pierre Busogoro, chargé du Programme agriculture à la Délégation de l’Union européenne en RD Congo, tous ces territoires ont été choisis en visant une connexion avec les grandes agglomérations. « On cible la production massive et rapide de production agricole en vue d’améliorer la sécurité alimentaire des populations rurales, mais aussi des habitants des agglomérations de Goma, Kisangani, Lubumbashi et Kinshasa ».
Plusieurs filières agricoles seront appuyées, en fonction des spécificités de chaque zone, dont le manioc, la patate douce, la pomme de terre, le maïs, le riz, le niébé, l’arachide, les haricots, la banane plantain, les cultures maraîchères, la pêche et le petit élevage.
Le volet production du programme européen, selon Jean-Pierre Busogoro, sera déployé notamment à travers les institutions publiques congolaises de développement agricole comme l’Inera (Institut nationale pour l’Etude et la Recherche Agronomiques), le Service national de semences (Senasem) ou le Service National de vulgarisation Agricole en s’appuyant aussi sur l’expertise de la FAO.
Voilà un an, dans une étude publiée le 11 novembre 2021, la FAO tirait un signal d’alarme. elle estimait alors qu’en RD Congo : « 27 millions de personnes, soit un quart de la population du pays, font face à une insécurité alimentaire aiguë correspondant à des conditions de crise ou d’urgence, une situation qui s’explique par de mauvaises récoltes, des déplacements de populations engendrés par des vagues de violence, des maladies et l’effondrement des infrastructures ».
Au Maroc Tahar Hamdani utilise l’IA au service de la tomate cerise
Ingénieur d'État en agronomie de l'École nationale d'agriculture de Meknès...
Read more