Les financements seront mis à disposition pour des projets solaires et hydroélectriques dont les développeurs seront sélectionnés par appel d’offres.
Un plan inédit… La Banque mondiale va dégager une somme record pour le développement de la production et la distribution d’électricité renouvelable fléchée vers quatre pays, à savoir le Togo, le Liberia, le Tchad et la Sierra Leone. Intitulé RESPITE (Regional Emergency Solar Power Intervention), ce programme sur fonds de l’IDA (un des plus importants véhicules financiers de développement au monde) prévoit la mise à disposition de ces États des capitaux destinés à financer des projets réalisés par des investisseurs privés, ceci en différents volets.
Ainsi, côté production, 285 millions de dollars viendront notamment en support de projets totalisant 106 MW dans des installations photovoltaïques accompagnées de stockage ainsi que l’extension de capacité dans l’hydroélectricité au Liberia à hauteur de 41 MW.
A cela, s’ajoute notamment un financement destiné à améliorer les capacités régionales de transmissions et distribution électrique. Il s’agit, en fait, d’une subvention de 20 millions de dollars au profit du système d’échange dénommé Pool énergétique de l’Afrique de l’Ouest (WAPP), pour l’aider à remplir son mandat régional et faciliter le commerce régional de l’électricité.
Le choix des équipements, services associés et prestations de conseil afférentes aux projets devront se faire selon des appels d’offres conformes au code de la Banque Mondiale.
Ce processus sera géré par les différentes administrations des pays concernés : Liberia Electricity Corporation, Sierra Leone electricity Distribution and Supply Authority inis que pour le togo l’ Agence en charge de l’Électrification Rurale et des Énergies Renouvelables (AT2ER) et au Tchad, la Société Nationale d’Electricité (SNE).
La Banque mondiale a déjà publié en novembre dernier une synthèse du plan de mobilisation des parties prenantes détaillant les projets par pays.
Ce programme RESPITE est conçu comme une réponse rapide au manque de capacités électriques des Etats en question dans un contexte de relance économique post-Covid et de difficultés budgétaires. Ils doivent, selon l’institution financière basée à Washington encourager « les promoteurs privés internationaux à s’implanter dans des économies plus petites et plus fragiles ; il démontrera également la viabilité de l’énergie solaire connectée au réseau et du stockage par batterie, faisant l’objet d’appels d’offres dans les pays participants ».
A noter que dans un programme distinct, la Banque mondiale et l’IDA avaient approuvé en juillet 2022 une subvention de 138 millions de dollars à la République centrafricaine pour des projets d’électrification rurale et de mini réseaux reposant sur le photovoltaïque.