L’agriculture est le premier secteur économique du Bénin après celui des services. Elle contribue pour 32,7 % en moyenne au PIB, 75 % aux recettes d’exportation, 15 % aux recettes de l’État, et fournit environ 70 % des emplois. Elle contribue aussi et surtout à assurer la sécurité alimentaire du pays.
Selon l’agence Xinuha le gouvernement béninois a réalisé, grâce à l’apport de ses partenaires, des investissements massifs de l’ordre de 600 milliards de francs CFA (un milliard de dollars) entre 2016 et 2021 pour soutenir le développement du secteur agricole. En novembre dernier le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche avait d’ailleurs présenté à la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale son projet de budget 2023 en forte hausse (de l’ordre de 13,5%) par rapport à 2022.
D’ici 2025, le gouvernement béninois souhaite par ailleurs ouvrir ses premiers lycées techniques agricoles, dans le cadre de sa stratégie pour l’enseignement et la formation technique et professionnelle. La France et le Luxembourg vont financer en partie ce projet de formation agricole et rurale. À terme, plusieurs jeunes béninois seront formés pour le développement des filières professionnelles, à travers le projet d’appui à la formation agricole et rurale (Profar).
Un résultat qui découle de la collaboration entre la France, le Luxembourg et le Bénin qui ont signé des conventions de financement le mois dernier à Cotonou, accord qui lance la deuxième phase du Profar. L’Agence Française de Développement (AFD) et l’Agence Luxembourgeoise de Développement (LuxDev) vont mettre à disposition une somme de 32,8 millions d’euros (21 milliards de FCFA) pour le financement de la deuxième phase du projet.
Ce financement permettra la construction et la réhabilitation de 30 lycées techniques agricoles, mais aussi celle de 12 autres lycées et l’amélioration des infrastructures et ses équipements dans 4 autres établissements. Des travaux qui offriront une formation à 900 jeunes par an. À terme, ce financement permettra d’opérationnaliser un dispositif intégré d’orientation-formation-insertion et de conseil agricole orienté vers l’emploi rural. Pour le Bénin, cette initiative vise à moderniser et à développer l’offre éducative, à améliorer la qualité des formations et à renforcer l’impact de la formation professionnelle sur l’économie du pays.
Ce projet montre une coopération dynamique entre le Luxembourg, la France et le Bénin, d’autant plus que l’AFD est l’un des premiers bailleurs de la formation professionnelle du pays, selon le ministre d’Etat chargé de l’Économie et des Finances béninoise.