Originaire de Siou, au Togo, Gustav Bakoundah est un entrepreneur spécialisé dans les activités agricoles biologique, en particulier dans la production et la transformation de fruits et d’oléagineux.
Depuis son plus jeune âge, il est passionné par le travail de la terre. C’est son grand-père maternel qui l’a initié aux travaux champêtres suite au décès de son père quand il avait 8 ans. Ses premières cultures ont été pour les habitants du village, mais elles lui ont aussi permis d’avoir des ressources pour se scolariser. Après avoir obtenu son brevet de technicien supérieur en Banque et finance, exercé dans un cabinet d’expertise comptable, il fini par rejoindre une société de production de fruits séchés, l’élément déclencheur pour lui.
En 2012, il devient fondateur de l’entreprise Label d’Or, spécialisé dans l’agroalimentaire, c’est la première entreprise Togolaise de production et d’exportation de produits bio. En 2017, il créé la société de jus d’ananas « Jus Délice », en grande partie grâce aux producteurs de label D’Or qui fournissent la matière première à l’usine et en réunissant autour de lui plus de 10 000 producteurs. La plupart de sa production Jus Délice est destiné à être exporté.
Depuis 2020, le chiffre d’affaire ne cesse de doubler tous les ans, actuellement il est d’environ 4,2 millions de francs CFA.
Grâce à ses innovations, Gustav Bakoundah a fait du Togo le premier exportateur mondial de soja biologique vers l’Union Européenne. Ses productions l’ont amené à recevoir plusieurs prix, dont le prix « World Quality Commitment », un prix d’excellence, mais est aussi doublement officier de l’ordre du mérite agricole et de l’ordre du Mono. Plus récemment l’ambassadrice de France Jocelyne Caballero lui a remis le prix de Chevalier du mérite agricole, tout en félicitant son parcours. C’est le premier togolais à recevoir ce prix avec une usine privé.
En étant président de l’interprofessionnel de la filière soja et responsable de l’usine JusDélice et Label d’or, Gustav Backoudah est aujourd’hui bien encré dans ce secteur auquel il rêvait petit. Il souhaite maintenant pouvoir transformer la matière première localement en plus de la produire. Depuis quelques temps, il travaille sur deux nouveaux projets d’usines, qui seront des unités de transformation. La première devrait être fin prête le mois prochain, elle consiste à transformer les amandes de karité en beurre. La deuxième sera destinée à la transformation de graine de soja, de sésame et de noix de coco.