Le Maroc est de plus en plus investi dans le domaine de l’environnement et du développement durable.
Le royaume chérifien s’est en effet fixé des objectifs ambitieux, en termes de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ces derniers mois, plusieurs évènements sont venus confirmer les investissements prévus dans ce sens.
Fin octobre l’Allemagne annonçait qu’elle allait octroyer 38 millions d’euros au pays pour la construction de la première usine d’hydrogène vert sur le continent africain. Cette énergie renouvelable d’avenir est produite à partir d’électricité propre obtenue grâce à de l’énergie solaire ou éolienne. Pour être créée elle subit un processus d’électrolyse, ce qui la rend inépuisable. En plus, le grand avantage de l’hydrogène c’est son stockage. Le Maroc a déjà prévu de stocker de l’hydrogène sous forme comprimée dans la région d’Essaouira et pourrait ainsi constituer des réserves stratégiques.
L’autre idée qui fait son chemin est que l’hydrogène vert peut être injecté dans des gazoducs gaziers, ou bien, ce qui est encore mieux, être injecté dans une infrastructure parallèle. Le tracé du gazoduc prévu irait offshore du Nigeria jusqu’au Sahara pour partir onshore et monter du sud de Dakhla jusqu’à Tanger.
Grâce à son important potentiel en tant que fournisseur d’hydrogène vert le Maroc suscite de nombreux intérêts notamment de l’Inde et de l’Europe.
Il y a quelques jours, Gautam Adani possédant la quatrième fortune mondiale, a déclaré vouloir investir dans un gros projet au Maroc. Il envisage de construire des centrales éoliennes et solaires pour produire de l’hydrogène vert qui sera destiné à l’exportation vers l’Europe. Un projet de 10 gigawatts, représentant deux fois et demi la capacité actuelle des énergies renouvelables au Maroc. Mais il n’est pas le seul, la société « Reliance Industries Limited » (propriété du milliardaire indien Mukesh Ambani – dixième fortune du monde), a elle aussi été séduit par le potentiel du Maroc en matière d’énergies renouvelables. Le milliardaire a annoncé être prêt à investir jusqu’à 100 milliards de dollars pour produire cette-fois ci 100 gigawatts d’énergies vertes sur le sol marocain.
Au coté du continent indien, l’Union Européenne souhaiterait aussi faire affaire avec le Maroc. Mi-octobre, les deux puissances ont signé un partenariat vert, dans l’objectif de lutter contre les changements climatiques, accélérer la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et bleue. Pour les deux partenaires se sera l’occasion de renforcer leur coopération et favoriser l’émergence d’opportunités économiques et sociales. Cet accord leurs permettent aussi de bénéficier des priorités de relations, de préférences commerciales et de l’application de tarifs préférentiels sur les produits exportés. Le Maroc devient alors le premier partenaire économique de l’UE sur le continent africain.