Ces dernières années, le fret ferroviaire a perdu des parts de marché au profit du transport routier de marchandises. Aujourd’hui, le fret ferroviaire ne représente que 9 % des marchandises transportées.
Parce qu’il dispose de nombreux atouts, l’État souhaite investir de nouveau dans le transport ferroviaire de marchandises. Le Gouvernement a clairement annoncé vouloir redynamiser ce mode de transport, moins bruyant, moins polluant et moins dangereux que le transport routier.
Après sa récente inauguration par « Rail Logistics Europe », l’autoroute ferroviaire reliant Sète et Valenton, a vu son premier train circuler les 17 et 18 novembre derniers. Ce nouveau service, qui rentre dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement du fret ferroviaire, vient compléter les relations déjà assurées par VIIA au départ de Sète, vers Calais et Bettembourg. Il assurera rapidement trois allers-retours par semaine avant de passer à six allers-retours à compter du mois prochain. Lorsqu’il atteindra sa pleine capacité, ce service permettra de supprimer la circulation de plus de 25 000 camions des routes chaque année et d’éviter le rejet de plus de 25 000 tonnes de CO2 par an.
Afin d’inciter les entreprises à recourir au transport de marchandises en train, mode qui consomme six fois moins d’énergie que par la route, le gouvernement a décidé de contribuer à la compensation du coût entre le fret ferroviaire et le transport routier. Il vient d’annoncer l’ouverture du dispositif des certificats d’économies d’énergie au soutien du report modal depuis le fret routier vers le fret ferroviaire. Cette procédure prévoit d’augmenter l’aide apportée afin que le soutien soit équivalent à environ 13 % du coût moyen.
Dans le cadre de la stratégie nationale pour le développement du fret ferroviaire lancé en 2021, l’État souhaite doubler la part du transport de marchandises via le ferroviaire, en la faisant passer de 9 % en 2019 à 18 % en 2030, et d’atteindre les 25 % en 2050.
Certaines régions ont déjà pris la décision de se tourner du côté du rail comme la Bretagne. Cette région qui atteint difficilement 1 % de part du transport ferroviaire, a choisi de réouvrir la ligne Parthenay-Thouars et de la rénover. Dernièrement, il y a aussi « Bunge » (société d’import et export de céréales et oléagineux) qui a choisi de privilégier l’acheminement des graines de colza grâce au train vers son usine au port de Brest au lieu du transport routier.