Alibaba Group est une entreprise chinoise qui propose des services de vente en ligne, de paiement en ligne et de cloud computing.
Le leader incontesté du commerce électronique mondial, qui compte plus du double du GMV (volume brut de marchandises) du numéro deux, « Amazon « , a publié mi-mai une étude soulignant une tendance globale des entreprises européennes à exporter. L’étude a été menée par « Censuswide » auprès d’un échantillon de 9 108 chefs d’entreprises proposant des « biens » plutôt que des « services », employant plus de 2 personnes et réalisant un chiffre d’affaires de plus de 1 million de livres / 1 million d’euros au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne, au Danemark, en Suède, en Belgique et en France. Les données ont été collectées entre le 21 février et le 2 mars dernier.
L’étude avait pour but de comprendre leurs comportements et activités liées au e-commerce et à l’exportation. Elle révèle que la moitié des petites et moyennes entreprises (PME) françaises (48 %) et européennes (52 %) exportent désormais à l’international, principalement vers d’autres États membres de l’UE (73 % de celles qui exportent). Parmi elles, plus de la moitié (54 % des PME européennes et 50 % des PME françaises) affirment que l’exportation est essentielle ou importante pour leur survie.
En moyenne, les chefs d’entreprise interrogés ont déclaré que 52 % de leur chiffre d’affaires annuel provenait des exportations au cours de l’année écoulée. Outre les avantages directs du commerce international, l’enquête révèle également que l’exportation offre un large éventail d’avantages supplémentaires : 80 % des personnes interrogées déclarent qu’elle a stimulé l’innovation dans leur entreprise et amélioré leurs capacités de production. La même proportion déclare qu’elles ont augmenté leurs effectifs et les ont encouragées à élargir leur gamme de produits.
Malgré ces avantages, le rapport montre que les PME sont à la traîne par rapport aux grandes entreprises lorsqu’il s’agit de tirer parti des avantages de l’exportation. Actuellement, 23 % des PME n’exportent pas du tout, ce qui révèle un potentiel inexploité de croissance des exportations parmi les petites entreprises européennes. En cette période d’incertitude économique et d’augmentation des coûts, le rapport révèle comment les exportations protègent les entreprises européennes en les aidant à se diversifier et à accéder à de nouvelles opportunités. Près de quatre sur cinq (79 %) déclarent que l’exportation a permis d’atténuer les pressions à l’intérieur du pays. « Ce rapport souligne l’importance vitale pour les petites entreprises d’avoir une stratégie d’exportation et une stratégie numérique. Ces deux éléments sont essentiels pour soutenir une croissance durable à long terme », déclare Michael Evans, directeur et président d’Alibaba Group. « Ces résultats révèlent que les entreprises qui exportent sont plus résistantes, plus innovantes, qu’elles peuvent attirer et retenir les meilleurs talents et, surtout, qu’elles parviennent à croître dans le climat économique actuel, qui est difficile. En ne se focalisant que sur un marché local, en cas de difficulté sur celui-ci, l’entreprise peut être confrontée à une certaine rigidité dans sa stratégie. Les marques exportatrices peuvent, elles, réagir d’une manière plus agile selon les besoins des différents pays et ainsi diminuer le risque local.»
Les défis liés à la chaîne d’approvisionnement et à la logistique sont cités comme les plus grands obstacles à l’exportation (20 %), suivis par le manque de sensibilisation culturelle/la méconnaissance des marchés étrangers (19 %), l’augmentation de la paperasserie et des formalités administratives (18 %), la concurrence par les prix (18 %) et l’insuffisance des capacités de production (18 %). Les difficultés à trouver un partenaire de confiance pour l’exportation figurent également en bonne place sur la liste des obstacles au commerce international (18 %). Près de la moitié (42 %) des PME interrogées déclarent que la réduction de la bureaucratie transfrontalière serait l’action la plus utile que les gouvernements pourraient prendre pour les aider à vendre à l’international.
Près d’un tiers (30 %) des entreprises qui travaillent avec des marchés en ligne déclarent que celles-ci leur ont permis de se développer sur de nouveaux marchés géographiques, grâce à une meilleure planification des stocks (29 %), un meilleur accès à la technologie et aux outils de communication (29 %) et une meilleure connaissance de la concurrence et du marché (29 %). Parmi les entreprises qui ont opté pour la numérisation, 76 % déclarent que celle-ci a contribué à rendre leur activité plus efficace et à réduire les coûts. Les entreprises déclarent également que les investissements dans les processus numériques ont permis d’obtenir des informations qui ont amélioré la qualité des produits et/ou du service à la clientèle (77 %).
Plus d’un quart des entreprises interrogées (28 %) exportent vers d’autres pays de l’UE, 21 % vers l’Amérique du Nord et 19 % vers la Chine. « Nous avons noté que beaucoup d’entreprises françaises commençaient à exporter vers des pays européens proches, afin de faciliter ce processus, avant de s’engager sur des marchés plus éloignés. » En effet, l’export vers des pays éloignés demande une certaine maturité pour gérer toutes les questions de supply chain et de logistique, mais la pandémie a été un accélérateur très important de la digitalisation des entreprises françaises auparavant distancées par d’autres pays comme la Chine, qui avait entamé ce processus il y a plus d’une dizaine d’années. Aujourd’hui la tendance continue. 42% des entreprises travaillent aujourd’hui avec des marketplaces pour stimuler l’export, et 70 % des entreprises européennes interrogées s’attendent à ce que leurs exportations augmentent l’année prochaine.