La filière viticole s’est fortement mobilisée auprès du gouvernement Français pour plaider pour un soutien diplomatique à une filière économique stratégique fortement touchée par les nouvelles taxes américaines sur le vin qui ont été confirmées par le nouvel exécutif américain.
Reçus par le premier ministre, Jean Castex, et trois ministres (Julien Denormandie pour l’Agriculture, Franck Riester pour le Commerce extérieur et Alain Griset pour les PME), les représentants de la filière vin ont pris acte de la mobilisation gouvernementale dans le règlement des surtaxes américaines ciblant les vins français depuis octobre 2019.
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« Le premier ministre a indiqué que la filière vin ne devrait avoir aucun doute sur la volonté du gouvernement de régler le sujet de manière définitive » explique Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Ces taxes renchérissent de +25 % le prix du vin outre atlantique. Devant la position ferme américaine le gouvernement français propose une solution diplomatique : suspendre la mise en place de la mesure le temps de la négociation transatlantique UE-USA qui a commencée il y a quelques années.
L’administration Biden semble toutefois avoir une position ferme sur le sujet et a confirmé les taxes qui ont été mises en place par son prédécesseur. La négociation va donc se passer au plus haut niveau …
Chaque jour qui passe, le commerce extérieur français perd 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est donc presque 1 milliard d’euros qui pourraient s’envoler sur l’année. « Il y a une forme de distorsion de la concurrence avec les autres vignobles européens, qui sont aidés par les dispositifs de crise à hauteur de 70 % sur leur promotion dans les pays tiers » dénonce Jérôme Despey, qui évoque les mesures italiennes de soutien à la filière