Huit organisations sectorielles des Nations Unies appellent les Etats à limiter les barrières et favoriser la fluidité des échanges internationaux pour soutenir la reprise.
« Nous invitons tous les gouvernements à développer la contribution du commerce et des chaînes logistiques internationales pour assurer une relance socio-économique durable après la pandémie de Covid-19 en utilisant davantage les instruments et les normes juridiques internationaux et en renforçant la coopération régionale et sectorielle », a indiqué la chinoise Fang Liu, secrétaire générale de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) dans une communication publiée mi-septembre. Cet appel fait partie d’une déclaration associant aussi la Cnuced, l’Organisation maritime internationale (OMI) ou les commissions économiques de l’Onu pour l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine.
La déclaration mentionne plusieurs outils à même de faciliter la logistique internationale comme la Convention douanière TIR et son système eTIR, le système douanier automatisé Sydonia ou encore les normes internationales sur l’échange de données Cefact-Onu. Ces mécanismes « permettent le transport transfrontalier de marchandises sans inspection physique », appuient les signataires. « Nous encourageons les États à adopter une approche fondée sur le risque pour rétablir la connectivité avec le moins de restrictions possibles tout en empêchant la propagation de la Covid-19, en protégeant la santé et la sécurité des conducteurs, des équipages et du personnel des services douaniers », selon Fang Liu.
Pour rappel, fin août, l’OMI a, pour sa part, alerté les gouvernements sur la situation des gens de mer. Selon l’OMI, plus de 300 000 marins dans le monde sont bloqués en mer et incapables d’être rapatriés à l’expiration de leurs contrats. Ceci du fait « de restrictions aux déplacements, à l’embarquement et au débarquement dans les ports, de mesures de quarantaine, d’une réduction du nombre de vols disponibles et de limites à la délivrance de visas et de passeports », selon l’OMI. « Si la crise des relèves d’équipage n’est pas résolue, les navires ne pourront plus opérer en toute sécurité conformément aux règlements de l’OMI, ce qui aggravera les impacts économiques de la pandémie », estime le coréen Kitack Lim, secrétaire général de l’OMI.
Pierre-Olivier ROUAUD