Djoloo, propose à des acheteurs du monde entier de dénicher des produits africains de qualité. Maroquinerie, soins corporels, décorations murales, vêtements, bougies… sont autant de produits qu’il est possible de se procurer sur la plateforme Djoloo. Leur point commun : l’ensemble des produits est issu de l’artisanat africain.
Lancée le 10 septembre 2020, Djoloo, qui signifie « bonheur et chance » dans les ethnies Bété et Dida de Côte d’Ivoire, a pour objectif de mettre en avant les créateurs africains en valorisant les nombreuses richesses et l’authenticité de l’artisanat du continent. Seules les denrées alimentaires sont refusées.
L’Afrique ce n’est pas juste des masques ou des tam-tams
Maurice Gnahore, fondateur de Djoloo explique :
« Le but de Djoloo est de valoriser le savoir-faire africain, les produits authentiques, la matière ; c’est de montrer une autre Afrique que ce que l’on voit habituellement. L’Afrique ce n’est pas juste des masques ou des tam-tams. Il faut briser les clichés et que les personnes découvrent autrement les créations africaines. Je suis arrivé en Belgique à mes 14 ans de Côte d’Ivoire. La plupart de mes amis européens n’ont pas une image large de ce que représente l’Afrique. L’Afrique c’est magnifique c’est juste qu’on ne nous montre pas ce qu’il faut. »
En effet, le souhait le plus fort du jeune entrepreneur est de valoriser les produits authentiques africains et c’est ce qui différencie Djoloo des autres marketplace telles que Le Bon Coin, Amazon ou encore Alibaba. Pour lui, « les produits dits ‘africains’ mais qui ne sont pas africains comme les tissus Wax ou Vlisco ne sont pas acceptés. Amazon et autre ne sont pas des références africaines » se défend t-il.
Lutter contre la contrefaçon en aidant les créateurs locaux
Djoloo s’attache donc à briser l’inaccessibilité des produits africains mais également à lutter contre les produits de contrefaçon : « L’objectif est de lutter contre la contrefaçon et la soi-disant mode du « made in Africa » ». Lorsqu’un vendeur met un produit en ligne, l’équipe de Djoloo entame une discussion avec le vendeur et établit des recherches sur ses créations pour s’assurer de l’authenticité et de la qualité de ses produits. Chaque produit mis en ligne est validé par les équipes. Enfin, les acheteurs peuvent se fier aux retours clients et avis des acheteurs qui permettent d’avoir une vision claire de ce qui est vendu. Quant au prix, libre au vendeur de décider du coût de son produit, puisque « seul le vendeur connait la valeur de son produit » explique Maurice Gnahore.
L’entrepreneur se veut aussi à l’écoute des vendeurs et revendique agir équitablement entre chacun. Certains manquent de codes pour faire la promotion de leurs produits ; Djoloo est là pour les aider à travailler leur image de marque ou améliorer leur communication.
Un développement timide mais bien enclenché
La plateforme compte aujourd’hui une cinquantaine de vendeurs actifs et plus de 130 vendeurs inscrits. Même si du chemin reste à parcourir pour se développer, Maurice Gnahore mise sur le business en ligne.
La vente de produits sur internet est estimée à +32% entre 2019 et 2020. Une croissance exponentielle du secteur du e-commerce dont compte bien profiter la marketplace. Toutefois, pour l’entrepreneur, même si le but est de faire de l’argent, il y a une forte dimension de responsabilité économique et sociale :
« il ne faut pas que les gens viennent juste acheter pour acheter. Il y a un acte de solidarité, de consommation locale, authentique et de respect de l’environnement. Quand tous ces éléments sont respectés, je suis convaincu que ça ne peut que fonctionner. »
Le développement de la marketplace doit se faire progressivement aussi pour respecter les codes culturels de chaque région. L’Afrique est un vaste continent où chaque marché a sa propre approche et doit être appréhendé selon ses codes.
Maurice Gnahore affirme avoir reçu de très bons premiers retours de la part des clients et des vendeurs. Des résultats très encourageants pour la suite.
Le site Djoloo : https://www.djoloo.com/