De nombreuses entreprises cherchent à se développer à l’international, et souvent, dans un premier temps, là où la culture est la plus proche de la sienne. C’est pour cette cause que plaide Stéphane Tiki, porte-parole du groupement du patronat francophone. A travers le groupement, l’entrepreneur souhaite consolider cette relation de proximité entre pays francophones à travers l’économie. Rencontre.
Ce passionné, amoureux de l’Afrique et de la France, a vécu 17 ans au Cameroun et 17 ans en France. Celui qui a « un poumon camerounais et un poumon français », croit profondément aux bienfaits réciproques de l’économie entre pays et entreprises francophones. Directeur et porte parole du développement du groupement du patronat francophone, Stéphane Tiki se dit « fier et heureux de partager cette belle langue qu’est le français » mais pour lui il faut aller plus loin. Au-delà du vivre ensemble, il faut faire ensemble, construire ensemble, créer ensemble dans la francophonie économique.
Le groupement du patronat francophone est la branche économique de la francophonie. Il regroupe les 88 pays francophones dans le monde (Bénélux, Québec et Vietnam entre autres) et même les pays francophiles, comme le Japon ou le Chili où une importante communauté française est présente. Mais pour Stéphane Tiki, c’est l’Afrique le cœur de la fusée, forte de ses 35 pays francophones sur le continent.
« Notre job, c’est de connecter les entreprises entre elles ainsi que les entreprises et les gouvernements ensemble. On a souvent rencontré des leaders politiques africains qui nous disent ‘on aimerait que les entreprises françaises viennent mais elles ne viennent pas’. Et on a souvent rencontré des patrons français qui disaient ‘on aimerait aller en Afrique mais on ne sait pas quelle interface contacter pour pouvoir se connecter au réseau sur place’. Notre premier rôle est justement de connecter ces gens ensemble et de faire marcher nos réseaux. » explique Stéphane Tiki.
Le groupement : un connecteur et facilitateur
Le rôle du groupement du patronat de la francophonie est ainsi d’accompagner les entreprises, principalement les TPE, PME et start-up, sur le terrain. Il met à disposition un large réseau de professionnels, d’institutionnels et fait correspondre une offre et une demande :
Par exemple, « s’il y a un besoin dans le secteur de l’énergie dans tel pays et que dans notre secteur on a des entreprises qui sont productrices d’énergie, on connecte les entreprises de l’énergie aux ministres du pays et aux entreprises de l’énergie du pays. » indique le camerounais de 34 ans.
Le groupement du patronat francophone agit ainsi comme un facilitateur d’échanges et un accompagnateur en permettant l’accès aux réseaux locaux. « On connecte la demande qui vient de France aux décideurs politiques du pays et au patronat local, aux acteurs du terrain » souligne Stéphane Tiki. Le tout, étant de créer des échanges et du business gagnant-gagnant pour l’ensemble des parties.
Il n’y a pas une Afrique mais des Afriques.
Accompagner les entreprises sur le terrain auprès du patronat local et des acteurs économiques locaux, permet une meilleure appréhension de la réalité du terrain.
Stéphane Tiki encourage : « allez-y, on va vous accompagner à Dakar ! Venez, tentez, essayez, vous allez voir. Ce n’est pas parce que vous avez échoué à Yaoundé ou à Libreville que vous échouerez à Kinshasa, car les réalités du terrain sont différentes. »
Le Cameroun, le Gabon, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore la RDC sont des pays cités par le porte-parole de l’institution comme très attractifs aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, pour Stéphane Tiki, tous les secteurs sont attractifs sur le continent : les routes, le numérique, les partenariats publics-privés, le bois, l’eau, l’énergie, … Mais également les secteurs de l’éducation ou du loisir sont en pleine effervescence.
In fine, Stéphane Tiki est convaincu. Si les gens arrivent à travailler ensemble sur des sujets économiques, le pays hôte ne peut sortir que davantage grandit : augmentation de la formation, création d’emplois, croissance du pouvoir d’achat et des bénéfices pour l’entreprise. Réunir autour de la table grands patrons, PME, institutionnels, locaux est un pari gagnant. Et de conclure « seul on avance mais ensemble on va plus loin ».
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