Annemijn Perrin est la présidente de Digital Skills Foundation, une entreprise française, sociale, internationale qui prône le développement des compétences numériques en Afrique et ainsi combler le déficit de connaissances de nombreux africains pour leur donner la possibilité de s’insérer dans notre monde si digitalisé. Son dernier succès au Rwanda est le point de départ d’un développement très important de cette PME Grenobloise en Afrique.
Créé en 2017, DSF propose des formations d’une semaine à 5 mois destinées à former des dizaines de milliers de personnes à des couts très compétitifs. Ce sujet de l’inclusion digital est devenu une priorité de nombreux gouvernements et bailleurs de fonds qui voient là une façon de donner accès à la connaissance de populations qui n’ont pas la chance d’avoir eu cette éducation.
Du 28 janvier au 5 février, Annemijn Perrin s’est rendu au Rwanda pour former 30 professeurs issus des lycées professionnels. Son contrat financé dans le cadre de la coopération internationale par le GIZ, (German Development Cooperation), permet de former des enseignants des écoles primaires, secondaires et supérieures afin qu’ils puissent s’adapter aux nouvelles méthodes d’enseignement du 21siècle.
Le Rwanda un pays exemplaire dans le digital
Le Rwanda « est l’un des pays phare d’Afrique en plein développement du digital avec une vraie vision du futur. » Dans sa quête d’évolution, le Rwanda TVET Board (une institution du gouvernement chargée des enseignements et formations techniques et professionnels) a sélectionné 30 professeurs pour suivre des cours proposés l’équipe de Digital Skills Foundation. L’objectif pour eux était de peaufiner leurs compétences en matière de gestion d’outils numériques puisque ces « 30 enseignants possèdent déjà des connaissances en Technologies de l’information et de la communication (TIC). » Le mot d’ordre pour Annemijn Perrin était donc de « faire d’eux des coaches d’E-learning et des motivateurs pour les 2500 professeurs TVET rwandais qui se formeront à la fois sur les comptences numériques et enseignments du 21ieme siecle.» Durant cette semaine d’apprentissage, les enseignants ont eu une formation de facilitatuer en enseigmenet digitale et accompagnateur pour les autres. Ceci est crucial pour la mise à l’echelle du programme.
A l’issue de cette formation, ces 30 coachs d’E-learning forment à leur tour leurs collègues professeurs et leurs élèves aux outils numériques. Les inscrits sur la plateforme sont alors supervisés par ces derniers pendant 5 mois. Leur rôle est de lutter contre les décrochages en ligne car « aujourd’hui, c’est très facile de décrocher des plateformes d’E-learnings, les relances par mail ne suffisent pas. Ces professeurs feront donc des suivis en échangeant avec les utilisateurs dans les groupes WhatsApp. »
L’acquisition de ces compétences digitales entrainera l’évolution du système éducatif rwandais. Dans les lycées professionnels, les élèves pourront assister à des cours par la suite qui s’appuieront sur les supports informatiques. « Ils auront à la fois du digital et de la théorie pour les préparer au mieux aux nouveaux outils du 21ème siècle. »
Pour lutter contre la fracture numérique en Afrique, Annemijn Perrin compte former d’autres professeurs sur le continent. « Il nous reste pas mal de projet à faire dans les pays anglophones, en Afrique de l’Est et la deuxième étape sera l’Afrique de l’Ouest. »