Le plus grand pays francophone d’Afrique est en train de relever la tête. Si les problèmes à l’Est du pays ne sont pas encore résolus, l’économie connaît une embellie et tous les indicateurs sont au vert.
Dans son dernier rapport l’agence de notation Standards & Poor’s a relevé la note du pays en passant la RDC de CC+ à B- presque à égalité avec le Sénégal, le Rwanda, le Kenya ou l’Egypte. Ce pays peu connu des entreprises françaises a été longtemps boudé pour ses incertitudes politiques. L’arrivée au pouvoir du Président Tshisekedi a changé la donne et les réformes qui ont été réalisées, ont commencé à porter leurs fruits, tout du moins dans l’esprit des bailleurs de fonds.
Le FMI a débloqué un plan triennal pour la RDC de plus de 1,5 milliards de dollars avec un premier décaissement de 500 Millions d’euros qui a été réalisé en 2021.
Les projections du FMI prévoient une croissance de 6,5% par an, voire plus, pour les 3 prochaines années.
De quoi réfléchir, car le pays est plein de contradictions. C’est à la fois l’un des pays les plus riches d’Afrique du point de vue minier (Cobalt, Or, cuivre, Diamant Manganèse …) mais aussi l’un des plus pauvres. Sa population est majoritairement en dessous du seuil de pauvreté. On a donc un pays à 2 vitesses, le pays des villes et de ceux qui exploitent les richesses et les autres… avec une grande majorité de populations rurales d’agriculteurs.
Le potentiel de croissance du pays est donc immense : transformation agricole et exportations de produits agricoles, accès à l’eau et à l’énergie…
Les Indiens et les Chinois ont profité de notre absence durant les périodes troubles de la RDC et ils ont fait main basse sur de nombreuses richesses du pays : mines, grandes exploitations agricoles … Les Chinois représentent aujourd’hui 50% des exportations de la RDC mais ils ont besoin de compétences et de sous-traitants performants pour progresser, ce qui offre des opportunités aux entreprises européennes.
L’Ambassadeur de l’Union Européenne à Kinshasa nous a déclaré récemment être confiant dans le développement de la RDC « un pays qui un jour me rend heureux et le lendemain me rend triste » en insistant sur les grands progrès qui sont à faire dans la gouvernance du pays.
Les Rencontres Africa conscientes du potentiel du pays organiseront leur prochain Forum annuel à Kinshasa du 22 au 25 novembre prochain en coopération avec l’Anapex et avec le soutien du gouvernement et de son Ministre du Commerce Extérieur Jean Lucien Bussa mais aussi de Bruno Aubert, l’Ambassadeur de France en RDC. Un message fort pour les entreprises et investisseurs européens qui doivent reconquérir les marchés et les cœurs, et aider le pays à se transformer.