Élaboré il y a plus d’un an, soumis à la consultation publique, présenté aux conseils de développement territoriaux, le conseil de surveillance d’Haropa Port vient de valider son premier projet stratégique du grand port fluvio-maritime de l’axe Seine, regroupant les ports du Havre, de Rouen et de Paris. À la clé, d’ici 2025, un programme d’investissements de 1,3 milliard d’euros qui vise à en faire un acteur majeur du transport maritime et fluvial en France, autour de quatre grandes thématiques : le développement industriel et commercial, la transition écologique, la transition numérique et la multimodalité.
L’objectif est chiffré : atteindre un trafic global de 92 et 35 millions de tonnes sur les volets maritime et fluvial, pour un total de 127 millions de tonnes (soit près de 20% de plus que les quasi 110 millions actuels), en permettant le report modal sur les modes massifiés pour 20 % des conteneurs et 40 % des produits en vrac quand la part modale n’était qu’à 12 % l’année dernière.
Le projet stratégique 2020-2025 implique une orientation multi-filières, avec un clair accent sur la décarbonation des activités logistiques et de transport en Vallée de Seine, en contribuant par exemple à la structuration d’une filière Carbone et hydrogène ou à l’émergence d’une filière d’économie circulaire. Sa démarche participe aussi d’une volonté de réindustrialisation entre le Havre et Paris, à charge pour ses ports de proposer une offre foncière à même d’attirer des prospects industriels (avec des terrains préparés) qui permettra de fixer les flux le long du fleuve et créer des synergies entre entreprises. En pratique, Haropa Port s’emploie notamment à développer des plateformes logistiques multimodales, à redynamiser les modes de transport massifiés permettant d’élargir l’hinterland de ses ports, ou à « capter » de nouvelles lignes maritimes de tous types (notamment du « short-sea ») pour assurer la compétitivité de l’économie française.