Le marché mondial du vin représente 111,6 millions d’hectolitres, et pèse 34,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’année 2021 a marqué la reprise d’une consommation mondiale pourtant en baisse depuis 2018. Malgré une production mondiale en légère baisse, les exportations atteignent elles un record, bondissant de 4% en volume et de 16% en valeur l’année dernière.
L’Espagne maintient sa position de premier exportateur mondial, avec près de 23 millions d’hectolitres commercialisés, en hausse de 14%. Le pays devance l’Italie et la France. Cependant, les vins français sont ceux qui se sont le plus valorisés au cours de la période, selon l’Organisation Internationale du vin (OIV) qui indique que la valeur du vins français a explosé de 27%, en dépit d’une production en baisse de 21% par rapport à 2020.
L’année dernière, l’Hexagone a exporté 14, 6 millions d’hectolitres, un chiffre en progression de 7%.
Coté production, malgré le gel qui a fortement touché l’Europe au printemps dernier, l’Espagne, l’Italie et la France restent les principaux producteurs mondiaux de vin, avec 50% de la production mondiale (contre 59% en 2020). L’Italie continue de dominer largement la production mondiale, avec 50,2 millions d’hectolitres. La France est deuxième, et l’Espagne troisième.
La consommation de vin est quant à elle, globalement en hausse mais elle varie selon les pays. Elle a progressé de 1% en 2021 selon l’OIV, alors que l’année 2020 avait enregistré son plus bas niveau depuis 2002. Elle a atteint 236 millions d’hectolitres.
Les américains sont les premiers consommateurs de vin. Ils maintiennent leur position de plus gros consommateurs de vin, acquise en 2018, avec 33,1 millions d’hectolitres consommés en 2021, soit 14% du marché mondial. Ainsi, ils devancent les Français dont la consommation, facilitée par l’allègement des restrictions relatives à la pandémie de Covid, a augmenté à 25,1 millions d’hectolitres en 2021, pour représenter 11% du marché. En Italie et au Brésil, la consommation progresse tandis qu’en Chine où la baisse de la demande est continue, la situation se dégrade. La pandémie de Covid a encore accéléré la tendance et le recul est de 15% en 2021 par rapport à 2020. Les consommateurs chinois délaissent le vin au profit d’autres boissons plus alcoolisées, comme le cognac. « Cela montre que le vin n’y était pas profondément enraciné », explique Pau Roca, directeur général de l’OIV.
Malgré ces résultats satisfaisants, l’OIV s’inquiète pour cette année car la guerre en Ukraine peut provoquer « un risque d’interruption dans la fourniture d’intrants : bouteilles en verre, emballages en carton, caisses en bois, semi-conducteurs pour les machines. » L’organisation a également rappelé le poids important de la Russie sur le commerce mondial du vin. En effet, le pays est le dixième importateur mondial de vins, avec 2% des volumes mondiaux vendus dans le pays, pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros. L’Italie est particulièrement exposée à ce marché car 33% des vins vendus en Russie sont italiens.