Après plusieurs reports, la plus grande raffinerie de pétrole d’Afrique et la 6e plus grande du monde, devrait être inaugurée cette semaine par le président nigérian, Muhammadu Buhari, et son propriétaire le milliardaire Aliko Dangote.
Lancé en 2016, le complexe pétrochimique situé dans la zone franche de Lekki à 80 kilomètres à l’Est de Lagos, est considéré comme le plus grand projet intégré verticalement au monde. D’un coût de 19 milliards de dollars, la raffinerie de Dangote offre une production journalière de 540.000 barils de brut. Equipée des technologies les plus modernes pour maximiser les rendements et réduire les émissions de gaz à effet de serre, la méga-raffinerie produira de l’essence, mais aussi du diesel de qualité Euro-V, du carburéacteur et d’autres produits raffinés.
Premier producteur de l’or noir du continent africain avec une production de 1,9 à 2,1 million de barils par jour, le Nigeria ne disposait pas jusqu’à cette date de sa propre raffinerie. Elle permettra donc de réduire à un niveau négligeable les importations d’hydrocarbures du pays ce qui devrait faire économiser au gouvernement fédéral plus de 7,5 milliards de dollars par an.
On comprend donc aisément pourquoi les autorités nigérianes ont facilité la mise en place de la raffinerie dont elles détiennent 20% du capital via la société publique NNPC. Cette raffinerie de tous les superlatifs est par ailleurs financée par la société Aliko Dangote Industries Limited, dirigée par le milliardaire nigérian Aliko Dangote (homme d’affaires le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote, 64 ans, dispose d’une fortune évaluée à plus de 12 milliards de dollars).
Son inauguration intervient un peu moins d’une année après celle de la plus grande usine de production d’engrais d’Afrique dotée d’une capacité de 3 millions de tonnes et d’un coût de 2,5 milliards de dollars, initiée également par le milliardaire nigérian.