Le mois dernier, le Sénat a exprimé son inquiétude dans un communiqué suite à la publication des chiffres inquiétants du commerce extérieur. En effet, en 2022, le déficit commercial de la France dépasse les 155 milliards d’euros. Un déficit qualifié « d’historique ».
En effet, notre pays importe beaucoup plus qu’il n’exporte. L’importation de biens s’est élevée à 585 milliards d’euros contre 500 milliards d’euros d’exportations en 2022. Le solde de la balance se retrouve grandement déficitaire principalement à cause de l’inflation élevée qui touche l’ensemble des pays, en particulier de l’électricité dont les montants importés ont été multipliés par 42 par rapport à 2019.
L’ampleur du déficit commercial de la France ne doit pas pour autant faire oublier les performances des PME et ETI françaises à l’international. En effet, malgré une production freinée par des difficultés d’approvisionnement, un contexte sanitaire encore handicapant, et le retour de l’inflation, les exportations françaises ont connu un net rebond l’année dernière (bilan de la Team France Export de novembre dernier). Les PME et ETI y ont fortement contribué, et elles ont été nombreuses à se lancer ou à repartir à l’international.
En 2022, le nombre d’exportateurs français est passé à plus de 139 000, un nombre d’exportateurs jamais égalé depuis 20 ans.
De plus, sur les exportations certaines tendances ressortent. Les entreprises françaises ont augmenté leurs exportations de 15,9 %. En particulier vers la Chine (+39 %), la Pologne (+29 %), les Pays-Bas (+24 %), l’Italie (+21 %), la Belgique (+20 %) et la Suisse (+20 %). La balance des services a affiché un solde excédentaire record de 36,5 milliards d’euros.
Au cours des trois premiers trimestres 2022, l’ensemble des secteurs exportateurs ont vu leurs exportations augmenter, par rapport à l’année précédente sur la même période. Les secteurs exportateurs français qui ont le plus augmenté sont le textile (+30 %), l’agroalimentaire et le secteur agricole (+28 %), les produits pharmaceutiques, chimiques, parfums et cosmétiques (+24 %).
Du coté du gouvernement l’heure est donc toujours à la mobilisation pour renforcer notre autonomie stratégique, ouvrir davantage d’opportunités à nos entreprises sur les marchés étrangers, et « pour défendre avec fermeté nos intérêts et nos valeurs, en exigeant réciprocité et conditions de concurrence équitables avec nos partenaires commerciaux« .