Le premier puit de carbone au Monde se situe majoritairement au Congo mais cette forêt d’Afrique centrale s’étend sur six pays et couvre une surface totale de 268 millions d’hectares de couverture forestière dense et humide (soit plus de trois fois la superficie de la France métropolitaine). Ce bassin recouvre 91,3 % de la superficie du Gabon et 35,8 % de celle de la République centrafricaine.
Dans ce bassin congolais, plusieurs créations d’aires protégées ont vu le jour dans les années 90. Aujourd’hui, on dénombre près de 206 réserves occupant 799 000 kilomètres carrés, soit 14,8 % de ses terres et 5 % de la zone économique marine des pays d’Afrique centrale. Chaque année, la forêt tropicale du bassin du Congo produit l’équivalent de dix années d’émissions mondiales de CO2 soit 0,61 milliards de tonnes de dioxyde de carbone.
En plus de cette production de CO2, le plus grand puit de carbone au monde abrite également 10 000 espèces de plantes, 1 300 espèces d’oiseaux, 400 espèces de mammifères ainsi que des animaux comme l’okapi, le gorille des montagnes et le chimpanzé.
Pour participer à la protection de cette réserve naturelle, l’Angola a décidé d’adhérer à la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), ce début du mois. Cette adhésion permettra également au pays de protéger son couvert forestier, qui occupe environ 40% de sa surface (cette dernière a diminué de 5,3% entre 2002 et 2020, selon Global Forest Watch).
La COMIFAC, en charge de la coordination des actions en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers, collabore actuellement avec les 11 Etat-membres pour coordonner et harmoniser des politiques publiques en faveur des 268 millions d’hectares de couverture forestière du Bassin du Congo, et de ses 100 millions d’habitants souvent confrontés au danger.
En effet, 16,6 millions d’hectares ont brulé à cause du réchauffement climatique entre 2000 et 2014. La COMIFAC joue ainsi un rôle majeur dans la lutte globale contre le changement climatique car de nombreuses menaces comme les feux de forêt en Afrique subsaharienne peuvent représenter une menace pour le bassin du Congo.