Dans la liste des 50 femmes les plus influentes de l’année 2022 du Moyen-Orient établie par « Forbes » figure Jalila Mezni. Elle est la seule femme tunisienne présente dans cette liste où elle a décroché la 40ème place parmi les 19 autres nationalités représentées.
Née à Radès, une petite ville située au sud de la capitale, cette femme d’affaires et entrepreneure tunisienne a commencé sa carrière professionnelle dans le secteur bancaire avant de co-fonder avec Mounir el-Jaiez le groupe « SAH Lilas » spécialisé dans les protections hygiéniques en 1994 à l’âge de 26 ans.
En janvier 2014, sa société fait son entrée à la Bourse de Tunis. Cette septième capitalisation boursière tunisienne qui s’élève à 804 millions de dinars soit environ 241 millions d’euros a été, en 2020, la valeur la plus active sur le marché et représente près de 15 % du volume boursier. Cette année de réussite financière de l’entreprise est également l’année où Jalila Mezni est devenu la présidente du conseil d’administration du groupe « SAH Lilas » et la principale actionnaire grâce aux 67 % de capital qu’elle possède.
En 2018, Jalila Mezni décide de se consacrer à l’enseignement et fonde deux établissements d’enseignement privé nommés la « Tunisian International School » à Ezzahra et El Menzah.
Faire partie de la liste des femmes les plus influentes n’est pas une première pour elle. En 2015, elle avait déjà été classée par le magazine américain « Forbes » parmi les femmes les plus influentes du monde arabe. Cinq ans plus tard, elle s’immisce dans le classement « Forbes Middle East 2020 « et rejoint le liste des 100 femmes les plus influentes du Moyen-Orient pour se placer à la 37ème position. L’année dernière, en mars, ce même magazine la classe au 98ème rang de son Top CEOs du MENA, dans son édition consacrée au Moyen-Orient.
Après l’export de ses produits au Sénégal et en Côte d’Ivoire en 2019, Jalila Mezni étudie l’implantation d’une usine de production afin d’en construire une nouvelle en Mauritanie pour consolider son leadership sur la région et développer son activité. Celle que l’on appelle encore affectueusement « Jalila » dans sa ville d’origine, poursuit ainsi avec son coéquipier Mounir el-Jaiez leur conquête des marchés africains.