Lancé en 2018 au Cameroun, le Projet d’électrification rurale et d’accès à l’électricité du pays (PERACE) a pour objectif de développer et d’accroitre l’accès à l’énergie dans six régions actuellement sous-desservies : l’Extrême Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.
Cette année le PERACE devrait démarrer sa phase pilote. Le plan est cofinancé par l’UE, la banque mondiale et la BEI et prévoit notamment l’électrification rurale par extension de réseaux, le raccordement de 600 nouvelles localités, la densification des connexions dans les localités existantes et des initiatives d’électrification décentralisée.
Selon l’Agence d’électrification rurale, moins de 22% des localités camerounaises ont accès à l’électricité et le PERACE pourrait changer la donne car 370 000 ménages pourront bénéficier d’une offre d’électricité améliorée.
Depuis son lancement, le projet a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale, d’un montant d’environ 85 milliards FCFA, en vue notamment de l’électrification d’environ 120 000 branchements à l’horizon 2025.
D’après le gouvernement camerounais, les discussions sont en cours avec la Banque européenne d’investissement (BEI) pour boucler le financement dédié aux travaux d’électrification rurale dans les régions de l’Adamaoua et du Nord et la réalisation d’environ 100 000 branchements, à hauteur d’environ 39 milliards FCFA. L’Union européenne (UE) a de son côté mobilisé une subvention de 10,6 milliards de FCFA pour compléter le financement de la BEI.
Malgré ces nombreux financements, ce projet rencontre des difficultés dont la crise sécuritaire sur le respect du calendrier des activités et des retards administratifs (notamment au niveau du processus de passation des marchés).
Si ce projet se réalise, les conditions de vie de près de 1 931 000 camerounais devraient être améliorées.