Le Sénégal et le groupe français Meridiam, spécialisé dans le financement et le développement d’infrastructures, ont annoncé lundi avoir signé un contrat pour l’acquisition et la gestion de bus électriques à Dakar.
Le projet appelé BRT (bus rapid transfer, en anglais) vient en complément du train express régional (TER) qui circule entre Dakar et sa banlieue, dont l’inauguration a été faite en décembre dernier. Le BRT, dont les travaux sont en cours, vise à doter Dakar, de bus rapides électriques qui rouleront sur des voies exclusives entre la banlieue et le centre-ville, sur plus de 18 km.
D’ici fin 2022, le Sénégal réceptionnera 120 bus électriques. « Les bus seront livrés cette année, mais l’exploitation du projet BRT démarrera avec 20 bus », informe Mansour Faye, ministre en charge des Infrastructures et du Transport terrestre. Ces bus fonctionneront grâce à des batteries électriques et permettront d’améliorer massivement la qualité de l’air à Dakar et d’éviter l’émission de plus de 59.000 tonnes de CO2 par an.
Le BRT de Dakar est le deuxième plus gros projet (après celui du Train express régional) que développe le gouvernement sénégalais pour élargir les services de transport public à travers la capitale et les villes périphériques.
Le contrat de 15 ans vise «l’acquisition, l’exploitation et la maintenance du matériel roulant et des systèmes du BRT». Le projet comprend également la construction d’ateliers de dépôts, plus de 80 km de voiries et trottoirs à aménager ou réhabiliter le long des axes desservis, y compris des carrefours, des arrêts et terminus de bus.
Les deux systèmes de transports BRT et TER visent à désengorger la capitale sénégalaise qui concentre sur 0,3 % du territoire le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays. Les embouteillages coûtent officiellement à la ville 152 millions d’euros par an.
Les investissements de ce projet sont d’un coût total de 127 milliards de FCFA, financés par la Banque mondiale, la Banque Européenne d’Investissement et le Fonds Vert Mondial pour le Climat. Avec cette somme colossale, le gouvernement fluidifiera la circulation sur les routes tout en participant à la transition énergétique car le BRT « offre une solution adaptée au défi du changement climatique, mais aussi une alternative efficace au réseau existant de bus au diesel. »