FIA sur le marché très mature de l’assainissement et de potabilisation de l’eau a réussi à mettre au point une innovation qui va potentiellement révolutionner le secteur en conteneurisant une station d’épuration des eaux à un coût très compétitif.
Pour Malek Semar le dirigeant de FIA, son entreprise c’est une mission qu’il s’est donnée avec ses associés de préserver l’eau et la planète « L’eau c’est la vie, et notre métier est de la préserver et de fournir des solutions durables au traitement de l’eau. Je pense que le seul objectif véritablement atteignable des ODD 2030 c’est celui sur l’eau » explique-t-il « et FIA va permettre de le réaliser ».
A l’origine, l’entreprise est un bureau d’étude qui travaille avec les plus grands groupes et intégrateurs de solutions que le bureau d’étude a dimensionnées. Aujourd’hui FIA est devenu industriel avec une usine de retraitement des eaux conteneurisé.
« L’AquaMaxHR, est notre dernière innovation » explique Malek, « c’est une station de traitement des eaux usées compacte, mobile, intelligente et moins chère. »
« Nous l’avons pensé en intégration dans un écosystème. Nous y avons intégré la notion d’économie circulaire et vertueuse avec la réutilisation de l’eau et des boues en sortie (irrigation, engrais, compost etc…). »
La première station a été installée dans la vallée de la Vésubie, près de Nice, tristement célèbre pour les inondations qui ont tout détruit en 2021. FIA y a installé son usine de traitement conteneurisé. Résultat, 4 mois après le retraitement des eaux, le retraitement fonctionne pour les habitants de la vallée. « Un conteneur peut traiter les rejets de l’équivalent de 1500 habitants. Les stations sont empilables, raccordables pour augmenter les capacités on peu imaginer des ensembles pour 10 à 15000 personnes. »
Au-delà des enjeux de traitement de l’eau c’est surtout un enjeu sanitaire et de santé publique dont on parle.
Lauréat de France Relance, l’entreprise remporte aussi le challenge innovation du sommet des Organisations durables en 2021. FIA va se déployer très rapidement dans les pays en développement et notamment en Afrique ou l’entreprise a déjà monté cinq bureaux.
Originaire d’Afrique du Nord, Malek a dès le départ pensé à l’Afrique dont beaucoup de zones rurales et de communes n’ont pas accès au retraitement des eaux, « ce qui engendre des problèmes d’épidémie et de salubrité. »
« Mon métier est génial, je suis payé pour préserver la planète et sauver des vies humaines. » Malek Semar est impliqué dans ce qu’il considère comme une mission avec notamment l’association « No water No us » qui fait de l’évangélisation sur le terrain.
FIA pense qu’il faut aussi innover sur le modèle de financement, « pourquoi avoir un modèle d’équipement payant à l’usage … ». La preuve qu’une petite entreprise innovante peut devenir une référence sur un marché complexe , en révolutionnant l’usage et en s’adaptant au contexte.