Récemment, Google a dévoilé son dernier projet visant à stimuler l’innovation en Afrique : le programme « Google for Startups Accelerator : AI First ».
Cette initiative vise à aider les start-up africaines à relever les défis locaux en utilisant l’intelligence artificielle (IA). Le programme cible des jeunes entreprises provenant de 17 pays africains, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal. En plus de bénéficier de l’expertise en IA de Google, les participants auront accès à des ressources techniques et à 350 000 $ en crédits Google Cloud. Les professionnels de l’IA offriront également un mentorat précieux, créant ainsi des opportunités de réseautage inégalées pour les participants.
En Afrique, la scène technologique connaît une forte montée en puissance, avec plusieurs pays du continent adoptant l’innovation et l’intelligence artificielle pour résoudre des problèmes complexes. C’est le cas au Bénin ou le gouvernement se fixe pour objectif de devenir une nation rayonnante grâce à l’exploitation de l’intelligence artificielle d’ici 2027. Parmi les innovations Béninoises des étudiants de Cotonou ont notamment développé une IA de classification de tumeurs cérébrales, tandis qu’un robot policier a été créé pour réguler la circulation routière.
Madagascar voit quant à lui dans l’IA un potentiel de transformation économique et de lutte contre la pauvreté. Le Laboratoire d’Intelligence Artificielle de Madagascar (LIAM) œuvre pour tirer parti de l’IA en faveur du développement du pays. L’externalisation de l’IA, notamment pour le tri de données, offre des opportunités économiques.
D’autres pays comme le Togo explore l’utilisation de l’intelligence artificielle pour moderniser l’agriculture. L’entrepreneur Justin Hankem propose une agriculture de précision basée sur l’IA pour aider les agriculteurs à produire plus efficacement. Ses drones sont utilisés pour surveiller les maladies des plantes et identifier les zones à risque. Cette approche innovante pourrait contribuer à relever le défi de nourrir une population croissante tout en s’adaptant aux changements climatiques.
Autre avancée considérable grâce à cette intelligence artificielle, dernièrement l’IA a permis de recenser les arbres d’Afrique. Des images par satellite à haute résolution ont permis de cartographier chaque arbre du continent africain, qu’ils soient isolés ou qu’ils fassent partie d’une forêt. La technique a ainsi permis de démontrer que sur le Continent 30 % de la couverture arborée se situe en dehors des zones forestières, les terres cultivées comptant 433 millions d’arbres. Ces travaux ont été pilotés par l’Université de Copenhague, au Danemark.
En règle générale l’Afrique du Nord est mieux préparée en termes d’avancées avec l’IA que l’Afrique subsaharienne et l’Île Maurice se distingue nettement en tête du classement.
Le sommet inter-régional du numérique en Afrique (S.I.N Africa 2023) aura lieu les 10 et 11 octobre prochains. Organisé par Cluster Digital Africa, cet événement en ligne explorera les applications de l’intelligence artificielle pour le développement en Afrique, couvrant des domaines tels que l’éducation, l’environnement, la finance et la santé.
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