Dans la pratique, les produits alimentaires bénéficiant d’une reconnaissance européenne pourront rentrer dans le pays sans faire l’objet d’une autorisation à chaque fois comme c’était le cas. Le système d’inspection obligatoire pour chaque livraison au port d’arrivée est également supprimé au profit de contrôles à posteriori.
Ce système s’appuie sur les opérateurs dits « Official Importers » bénéficiant d’un agrément et d’un « fléchage vert » (« green route »). Ceux-ci doivent simplement déclarer les arrivées de produits sans pour autant déclencher une inspection. Parallèlement, un système de tracking digital est mis en place pour suivre les produits importés.
Au 1er janvier 2023, date de mise en œuvre de la réforme, il y avait 97 importateurs agréés et 21 en cours d’agrément. Ces importateurs doivent démontrer la validité de leur processus qualité interne et avoir mis en place des outils internes de suivi des produits.
Ces dispositions sont mises en œuvre sous l’égide du ministère de la Santé qui a porté la réforme et est responsable du contrôle des produits alimentaires.
Sharon Alroy-Preis, directrice de la santé publique et Pnina Oren, directeur de l’alimentation au ministère de la Santé ont présenté les nouvelles dispositions à la presse, fin décembre dernier.
Certains produits sont toutefois exclus du dispositif. Il s’agit de ceux destinés à des usages sensibles comme l’alimentation infantile, la nutrition hospitalière ou encore les compléments alimentaires. La viande et ses dérivés sont également exclus.
Ces dispositions visent à réduire la bureaucratie et surtout à lutter contre l’inflation et plus largement sur le niveau de prix élevés des produits alimentaires sur le marché israélien. Elles entrent dans le cadre plus large initié l’an dernier d’un allègement des règles à l’importation sur de nombreux types de produits de consommation, selon le principe suivant : ce qui est bon pour les consommateurs des autres économies avancées (Union européenne, Etats-Unis…) est bon pour le consommateur israélien, comme indiqué dans une analyse de la fédération des Chambres de commerce ou une autre publiée par les pouvoirs publics.