C’est, avec le blé, l’une des céréales les plus consommées à travers le monde… En aout dernier, selon les chiffres publiés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix du riz ont atteint leur plus haut niveau en 15 ans avec une hausse de 9,8% par rapport à juillet et plus de 31% en un an.
L’une des principales raisons de cette hausse, est une importante décision prise par l’Inde le 21 juillet dernier. Le gouvernement indien a en effet interdit l’exportation de riz blanc non-basmati, dans le but de garantir l’approvisionnement des consommateurs indiens et de limiter la hausse des prix sur le marché intérieur. Le pays représente plus de 40% des exportations mondiales de riz, et le riz blanc non-basmati constitue environ un quart de ce volume.
L’Inde assure 40% du commerce mondial de riz, devant la Thaïlande, le Vietnam et le Pakistan. Le pays vend des quantités très importantes de riz à l’Afrique, notamment au Sénégal, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire ou au Bénin, ainsi qu’en Asie (Pakistan, Philippines) et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie).
Les incertitudes quant à la durée de l’interdiction d’exportation de l’Inde ont conduit à des préoccupations sur l’approvisionnement futur en riz, incitant de nombreux acteurs du marché à stocker du riz et à renégocier des contrats. Certains États conservent désormais prudemment leurs stocks, tentent de renégocier les prix, ou ne font plus d’offre du tout. Les autorités des Philippines, inquiètes, ont récemment signé, elles, un accord avec le Vietnam pour sécuriser leur approvisionnement en riz pendant cinq ans.
La demande mondiale de riz reste élevée en raison de la croissance démographique et de la consommation accrue dans de nombreux pays. Face à cette situation, la communauté internationale, y compris des organisations telles que la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), travaillent à trouver des solutions pour atténuer l’impact sur la sécurité alimentaire mondiale.
Malgré cette flambée des prix, les réserves mondiales de riz sont abondantes et il est prévu que les stocks atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024, avec un stock estimé à 198 millions de tonnes. Cependant, près des trois quarts de ce volume devraient être détenus par la Chine et l’Inde.