« Osez l’export » : c’était le nom donné au plan dévoilé par Olivier Becht, alors ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, l’été dernier. Le dispositif comporte 13 mesures et doté de 125 millions d’euros sur la période 2023-2026.
Parmi les mesures mises en place existait déjà le volontariat territorial en entreprise (le VIE, volontariat international en entreprise, permettant aux jeunes, avec des contrats aidés, de développer des branches d’une entreprise à l’étranger). Un nouveau statut de VTE (volontariat territorial à l’export) a été créé pour soutenir les entreprises qui souhaitent enclencher leur internationalisation, depuis la France, en engageant des étudiants ou jeunes diplômés pour des missions dédiées à l’export, pendant une durée de 6 à 12 mois. La mesure est financée par l’État, via l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et est mise en œuvre par Business France. Contrairement au VTI, dans le cadre d’un VTE, le jeune diplômé est rattaché à la direction générale de la PME ou ETI, et basé à son siège en France.
Les entreprises éligibles au VTE Export sont les PME et ETI situées en France qui remplissent les conditions suivantes :
- Être une primo exportatrice française
- Ne pas disposer d’un service export structuré
- Réaliser un chiffre d’affaires à l’export inférieur à 1 million d’euros
Les entreprises bénéficiaires peuvent désormais bénéficier d’une aide financière de 12 000 euros, au lieu de 10 000 euros auparavant. Cette aide financière est destinée à couvrir les frais de recrutement et de formation du jeune diplômé ou étudiant pour une durée de six à 24 mois renouvelables.
Ces jeunes diplômés ou étudiants éligibles au VTE Export sont titulaires d’un diplôme bac+3 minimum dans le domaine du commerce international et de l’exportation. Ils doivent être âgés de moins de 30 ans et avoir la volonté de travailler à l’export. Les missions des VTE Export sont variées et peuvent couvrir plusieurs domaines tels que la recherche de marchés, la prospection commerciale, la négociation commerciale, le suivi de la clientèle et le marketing et communication.
Les entreprises françaises sont moins aventureuses à l’international que leurs voisines allemandes ou italiennes. En 2022, près de 145 000 d’entre elles exportaient en France. Le gouvernement souhaiterait porter le nombre d’entreprises exportatrices à 200 000 d’ici à 2030.