Allianz Trade vient de publier sa nouvelle étude sur les défaillances d’entreprises dans le monde et par pays. Selon le spécialiste mondial de l’assurance-crédit, « L’année 2023 devrait donner lieu à une nouvelle forte hausse des défaillances d’entreprises en France. Elles devraient croître de +36% cette année, après +49% en 2022, pour s’établir à un niveau de 57 000 cas ».
Selon ce rapport les grandes entreprises, jusqu’alors épargnées, seraient désormais aussi touchées et ce phénomène s’étendrait à tous les secteurs d’activité. Près de 900 PME ont été touchées au cours de ce 3ᵉ trimestre 2023. Les secteurs et entreprises les plus vulnérables devraient être cette année l’hôtellerie, l’industrie et le commerce.
Une défaillance se définit comme la situation dans laquelle l’entreprise n’est plus en mesure de faire face à ses obligations financières, qu’il s’agisse du paiement des fournisseurs, des salaires, ou d’autres dettes. Lorsque c’est le cas dans une société, elle doit procéder à un dépôt de bilan et se soumettre à la décision du tribunal de commerce.
Les raisons sont multiples, mais les deux principales demeurent : la mauvaise organisation au sein de l’entreprise et la demande en baisse, ce qui provoque d’énormes pertes et moins de rentabilité sur le long terme.
À l’échelle mondiale, le nombre de défaillances d’entreprises devrait croître de 6% en 2023 et 10% en 2024. Près de la moitié, des entreprises (47 %) font face à des délais de paiement qui dépassent les 60 jours. Chaque jour supplémentaire de délai de paiement équivaut à un manque de financement de plusieurs milliards de dollars, ce qui aggrave les défis auxquels sont confrontées les entreprises. Ces délais de paiement de plus en plus long devraient aggraver les défaillances dans les trimestres à venir. La rareté des prêts bancaires pour les petites entreprises complique davantage la situation et demande des solutions complexes pour pallier ce manque de financement.
» En 2024, la réaccélération de l’économie française ne sera pas suffisante pour voir le nombre de défaillances d’entreprises reculer, d’autant plus que les conditions d’accès au crédit ne devraient pas s’assouplir rapidement « , déclare Maxime Lemerle, Responsable des recherches défaillances chez Allianz Trade. «