Les autorités veulent favoriser le contenu local, les opérateurs commencent à suivre.
Au Sénégal, après le lancement du méga-projet gazier Grand Tortue-Ahmeyim par BP fin 2018, un deuxième projet dans les hydrocarbures vient de recevoir son feu vert. Et pourrait générer une demande de contenu local. Il s’agit de Sangomar (ex-SNE). Opéré par l’australien Woodside, ce projet doit conduire à la première exploitation d’un champ pétrolier offshore dans le pays d’Afrique de l’ouest.
Chiffré à 4,2 milliards de dollars, Sangomar fait l’objet, pour la plus grande partie des travaux, de contrats avec de grosses entreprises parapétrolières comme le groupement SIA (Subsea7 et Schlumberger) ou le japonais Modec.
Mais la législation sénégalaise (loi du 2 juillet 2019) cherche à favoriser le contenu local pour les grands projets énergétiques ou industriels, avec des opportunités notamment pour les chantiers secondaires ou encore les services.
Réunis en pool, les assureurs présents au Sénégal, dont le groupe français Axa ou le marocain Saham viennent ainsi tout juste d’emporter auprès de Woodside un contrat de couverture de risques de chantier d’une valeur de 13 millions de dollars. Le groupe Subsea7 doit, pour sa part, mettre sur pied dans la région de Dakar une structure de réception et de préparation de ses équipements sous-marins qui doit générer sous peu du contenu local.
Pierre-Olivier ROUAUD