Mais l’ensemble de ces processus est long. A ce stade, le Royaume-Uni a formellement à son actif seulement trois ALE, conclus avec l’Australie (décembre 2021), la Nouvelle-Zélande (février 2022) et Singapour (février 2022 sur le digital seulement).
Pour rappel, en quittant l’Union européenne, le Royaume-Uni s’est exclu de l’ensemble des accords négociés par Bruxelles dans le monde. Et doit discuter avec chaque pays, un par un dans un contexte de déficit commercial britannique structurel (21 milliards de livres en biens et services sur 2021).
Outre le Mexique et l’Inde, des discussions formelles sont menées par Londres avec le Canada ou en préparation avec le Conseil du Golfe (GCC), Israël, et la Suisse. A cela s’ajoute, la demande d’adhésion au vaste accord régional transpacifique (CPTPP en anglais) qui rassemble notamment l’Australie, le Vietnam, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Canada ou le Mexique, soit environ 500 millions de consommateurs..
Mais un des accords les plus attendus par Boris Johnson est celui avec les Etats Unis, pays qui pèse environ 20% des échanges britanniques. Ouvertes en mars 2020, les discussions bilatérales avec Washington n’ont guère progressé en 2021 et ce début d’année.. Outre les raisons techniques et de politique intérieure américaine, l’administration Biden s’inquiète en particulier de la remise en cause des termes du Brexit en Irlande du Nord.