Coface, le leader de l’assurance crédit historique en France vient de publier des chiffres intéressants sur la situation et les perspectives macroéconomiques aux États-Unis
Après la crise sanitaire mondiale liée au Covid, la crise énergétique et l’inflation, les États-Unis parviennent tout de même à garder leur titre de première puissance économique du monde, en grande partie grâce aux mesures de soutien budgétaire et monétaire de très grande ampleur prises depuis le début de la pandémie. Ces mesures ont permis de favoriser une reprise rapide de l’activité, mais à quel prix ? Celui de fortes tensions dans l’économie notamment sur l’inflation, le marché du travail, de l’immobilier et la consommation des ménages.
Depuis 2021, l’économie des Etats-Unis connait un ralentissement et pour l’année prochaine, seulement 1% de croissance est prévu, une prévision qui plonge les EU dans une situation de récession. Malgré ces perspectives, le pays devrait tout de même continuer à « sur-performer », car contrairement à ces homologues européens, le pays n’est pas touché par la crise énergétique.
Concernant le PIB, après avoir connu une croissance de 5,7% en 2021, s’être contracté de -0,4% suite à une demande en ralentissement en 2022, l’expansion de celui-ci est estimée à 2,3% en 2023 et à 2% en 2024, des chiffres qui restent inférieurs aux précédentes estimations.
En juillet 2022, le marché du travail est revenu à son niveau pré-pandémique de février 2020. Il a fallut moins de deux ans et demi pour récupérer les 22 millions d’emplois perdus en mars et avril 2020. De même pour le taux de chômage qui avait atteint sont plus bas niveau depuis 50 ans (3,7%).
Malgré un prix des matières premières en légère baisse, l’inflation est arrivée à son niveau le plus élevé depuis 40 ans (plus de 9,1%) cet été. . Face à celle-ci, et malgré les signes de ralentissement, la FED (Banque centrale des Etats-Unis) anticipe désormais une croissance quasi nulle au moins jusqu’à la fin de l’année.
Stress important pour l’économie américaine, le marché immobilier (qui impacte le secteur manufacturier et celui de la construction) est en chute libre. Pour les américains ce n’est pas le bon moment pour acheter ou encore investir. Avec un même budget les ménages ne peuvent plus qu’acquérir des logements plus de 15% plus petits qu’en 2021. Les prévisionnistes s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation pour le trimestre en cours ressorte à 7,1% sur un an, contre 3,8% lors de la dernière enquête. Ils prévoient également que l’indice des prix soit de 5,7% sur un an, et non plus de 3,1%.
Cette situation risque de changer à l’approche des élections mi-mandat qui auront lieu le 8 novembre prochain aux États-Unis.