L’initiative Global Gateway de l’Union Européenne annonce que plus de 300 Milliards seront investis par l’UE dans des pays en développement et principalement sur le continent africain.
Dans une double interview parue dans le magazine Classe Export, Olivier Becht, Ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, et Chrisoula Zacharopoulou secrétaire d’État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux ont fait une explication de texte qui laisse entrevoir pour les entreprises une embellie sur les marchés africains
Lancée fin 2021, la stratégie européenne « Global Gateway » est une initiative de la Commission Européenne lancée sous Présidence française de l’Union européenne. Son objectif est de contribuer au développement local des pays partenaires, notamment les pays du continent africain, en mobilisant le secteur privé pour accélérer les transitions numérique, énergétique et écologique dans les pays émergents.
L’initiative Global Gateway prévoit d’investir 300 Md € d’ici 2027 sur 5 secteurs prioritaires : numérique ; climat et énergie ; transports ; santé ; éducation et recherche.
Pour présenter cette opportunité aux entreprises françaises une grande messe a été organisée ce 23 mars avec le Medef pour détailler les opportunités que cela représente.
Pour Chrisoula Zacharopoulou « comme annoncé lors du Sommet UE-Union africaine de février 2022, l’Afrique bénéficiera de la moitié des financements engagés soit 150 Milliards d’euros. »
« Les entreprises françaises, de plus en plus nombreuses à installer des filiales sur le continent africain, sont des employeurs très attractifs (530 000 emplois directs en Afrique) : autant d’atouts à entretenir, pour en faire des enjeux déterminants de compétitivité au-delà du prix. Partout sur le continent et dans tous les secteurs, l’offre française favorise généralement l’emploi local, permet des transferts de technologies et la montée en compétence des économies locales. Elle rend aussi possible l’application des meilleurs standards environnementaux et sociaux. »
Pour Olivier Becht, les entreprises françaises ont toute leur place dans cette stratégie et sont invitées à postuler à l’Appel à Candidatures.
« Le séminaire que nous avons organisé est d’ailleurs le premier séminaire à destination du secteur privé organisé par un Etat membre. »… « Les projets qu’elles porteront permettront à l’expertise française de s’exprimer sur les défis mondiaux les plus pressants, de la lutte contre le changement climatique à l’amélioration des systèmes de santé en passant par le renforcement de la compétitivité et de la sécurité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Nous faisons donc tout pour que les entreprises françaises soient les premières à s’inscrire dans cette dynamique. »
« J’ai constaté, sur le terrain, en Afrique, mais aussi en Indopacifique, au cours de tous mes déplacements, une réelle envie de nombreuses entreprises françaises de déployer des projets d’infrastructures et des partenariats au service du développement. Il est donc fondamental d’informer et d’accompagner acteurs et partenaires du secteur privé français et européen sur les opportunités générées par la stratégie Global Gateway. C’est pourquoi elles ont été sensibilisées à l’intérêt de postuler à l’appel à candidatures pour le groupe consultatif des acteurs du marché de «Global Gateway» ; c’est pourquoi aussi elles ont reçu un kit clé en main, identifiant les bons contacts selon leur secteur d’activité pour déployer leurs projets et bénéficier de conseils et d’un accompagnement. »
Le Programme Global Gateway arrive comme un outil du nouveau partenariat euro africain voulu par la France lors de sa séquence à la présidence de l’Union Européenne et dans la stratégie d’Emmanuel Macron sur le continent qu’il a exposé le 27 février dernier ; Il arrive aussi comme la réponse de l’Europe à la Chine et son programme des routes de la soie. Avec retard, mais avec surtout une stratégie différente : celle de consolider le continent à l’inverse de la stratégie chinoise qui cherche à sécuriser ses approvisionnements en matières premières.