Avec un chiffre d’affaires de plus de 3 millions d’euros l’an dernier, France Kitchen, exporte actuellement dans 18 pays, principalement africains. L’entreprise, créée en 2008, est aujourd’hui leader de la cuisine sur l’ensemble du continent.
La société propose des cuisines professionnelles fabriquées en France pour les professionnels de la restauration ou l’armée. « Nos cuisines sont directement livrées, il n’y a aucun magasin physique, tout est sur commande, c’est pour cela que le temps de livraison peut être différent en fonction de la demande » explique Sam Bahsoun, président de France Kitchen.
« Notre entreprise exporte à 100 % en Afrique et au Moyen-Orient. Nous avons commencé par de nombreux pays, comme Dubaï, mais cela n’a pas réellement abouti. Aujourd’hui nous avons conquis pratiquement toute l’Afrique subsaharienne« . Alors que le marché africain est en pleine expansion France Kitchen a saisi l’opportunité. « Ma famille présente sur le continent africain depuis 150 ans m’a permis de développer un vrai réseau. La marque s’est très vite imposée et est aujourd’hui leader sur le continent. Nous sommes constamment en train d’installer de nouvelles cuisines dans différents pays. Actuellement des cuisines sont en train d’être mise en place dans des hôtels Novotel et restaurants en Côte d’Ivoire et au CHU du Bénin. »
« J’ai créé un consortium parrainé par la BPI et porté par Stratexio. Il a pour objectif de regrouper différentes entreprises françaises et proposer des produits de qualité français en Afrique. Nous travaillons en collaboration avec « Tournus équipement » et « Charvet » pour offrir le meilleur à nos clients, et grâce au consortium nous travaillons aussi avec d’autres sociétés françaises comme « Gautier », axée sur le mobilier. S’associer nous permet de faire face à la concurrence chinoise, turque et italienne qui arrive sur le territoire africain avec un gros financement. Ils ont une plus grosse facilité à vendre leurs produits… »
Sam Bahsoun se félicite de ce parrainage et conseille : « Lorsqu’on exporte, on peut bénéficier de nombreuses aides, comme celle de la BPI par exemple, qui propose des assurances développement export. Pour l’instant, nous n’en avons pas besoin, mais dès que l’on va exporter dans de nouveaux pays, on fera appel aux aides qui nous sont proposées ». Pour ce chef d’entreprise fier d’exporter deux principaux soucis peuvent apparaitre dès le début : « Avant d’exporter, il faut absolument se renseigner sur le marché dans lequel on va agir et analyser le pays en question. En fonction des pays, les mentalités et les attentes ne sont pas les mêmes. Il y a donc une partie de recherches à faire avant d’exporter, sinon on risque de se casser la figure. Attention également à la facturation. Nous sommes obligés d’avancer l’argent des potentielles cuisines qui vont être commandées et nous percevons l’argent qu’une fois qu’elles sont prêtes à être expédiées… il y a donc un gros décalage. Mieux vaut le prévoir en débutant. »
Pour l’instant, pas d’autres projets de destinations à l’export pour France Kitchen, juste le souhait de pouvoir, à termes, proposer des cuisines à l’ensemble du continent africain.