Le groupe français Bolloré a annoncé il y a quelques jours la signature d’un accord d’exclusivité avec l’armateur suisse MSC, géant suisse du transport et de la logistique par conteneurs, afin de lui vendre sa filiale Bolloré Africa Logistics, présente dans 47 pays du continent au prix de 5,7 milliards d’euros.
C’est une annonce qui a retenti comme un coup de tonnerre dans le milieu de la manutention portuaire. Le groupe Bolloré, qui avait été donné mi-octobre comme possible vendeur de ses ports africains par plusieurs médias, a annoncé avoir signé un accord d’exclusivité et avoir reçu une offre de l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC), pour toutes ses activités de transport et de logistique en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise de 5,7 milliards d’euros.
Connu comme deuxième transporteur maritime mondial, MSC aura en sa possession les terminaux portuaires, concessions ferroviaires et autres entrepôts en Afrique centrale et de l’Ouest.
Dans un communiqué, l’entreprise française précise que «le groupe Bolloré a consenti une exclusivité au groupe MSC jusqu’au 31 mars 2022 afin que ce dernier puisse, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, lui remettre, le cas échéant, une promesse d’achat.»
Depuis les années 90, Bolloré a multiplié les investissements dans les ports mais aussi le rail, les plantations de palmiers à huile et l’énergie. En Afrique, la filiale du groupe Bolloré est présente dans 42 ports et gère les concessions de 16 terminaux à conteneurs dans plusieurs pays du continent dont la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Congo. Ces activités fructueuses ont permis à Bolloré Africa Logistics de réaliser 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires, sur un total de 24,1 milliards.
Le Groupe conservera, dans tous les cas, une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone. Il y poursuivra également ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition, etc…