À l’occasion de l’édition 2023 du salon de l’agriculture qui s’est tenu il y a peu à Paris, le gouvernement a annoncé apporter son soutien à l’industrie agroalimentaire. Pour cela, un plan de 500 millions d’euros a été mis en place afin de relancer la compétitivité des entreprises françaises et d’accélérer leur modernisation.
L’industrie agroalimentaire française est la première industrie de l’hexagone avec 437 000 emplois, pour un chiffre d’affaires atteignant les 198 milliards d’euros. Les industries du secteur doivent être en capacité d’innover pour répondre aux attentes des consommateurs et s’inscrire dans une stratégie de croissance sur les marchés internationaux. En France, l’industrie agroalimentaire est passée du 2e au 6e rang des exportateurs agroalimentaires mondiaux en quelques années et lorsque l’on retire les vins et spiritueux, la France est déficitaire à l’exportation.
Dernièrement fragilisées, les industries agroalimentaires souffrent d’un déficit d’investissement et de la flambée de leur coût de production qui nuit à leur compétitivité, entrave l’innovation et la conquête de nouveaux marchés, notamment à l’export.
Pour se faire, et dans l’objectif d’accélérer les transitions (énergétiques, écologiques, environnementales), le Gouvernement a présenté un plan de soutien et de souveraineté des industries agroalimentaires. Ce plan comporte :
- La création d’un fonds d’investissement dédié à la filière agroalimentaire, avec l’objectif de lever plus de 500 millions d’euros, dont 200 millions d’euros apportés par l’État ;
- La facilitation de l’accès à France 2030, notamment sur les volets « décarbonation » et « robotisation » ;
- Le report de charges sociales et fiscales pour les entreprises qui le souhaitent ;
- Les « Boosters IAA » avec une formation des dirigeants à l’export assuré par Business France.
Par ailleurs, étant une grande consommatrice de gaz, l’industrie agroalimentaire a subi de plein fouet la hausse des prix de l’énergie et des matières premières agricoles. Pour y faire face, les industriels peuvent réclamer des aides de l’État, avec le bouclier énergétique ou l’amortisseur électricité.
D’autres mesures de soutien à l’export seront présentées prochainement par le ministre du Commerce extérieur, Olivier Becht, pour accompagner les industriels à mieux valoriser leurs produits à l’étranger.