La France consomme sur son territoire chaque année entre 1,2 et 1,3 million de tonnes d’aluminium.
Il faut savoir que la France, a été l’un des premiers pays à développer des techniques pour extraire l’aluminium à partir de la bauxite (roche qui constitue le principal minerai permettant la production d’aluminium). Pendant longtemps, notre pays a même été le premier producteur de bauxite au monde. De nos jours, non seulement la France n’extrait plus ce minerai en grand volume, mais a également arrêté sur son territoire sa transformation en alumine. Les grands gisements de ce minerai, ainsi que les usines d’affinage de la bauxite en alumine, se situent principalement à l’étranger (Australie, Guinée, États-Unis, Brésil).
En Europe, il existe différents accords sur l’acier et l’aluminium. Ces deux métaux étant parmi les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre dans le secteur industriel (leur production est à l’origine d’un peu plus de 10 % des émissions de CO2 mondiales) l’un de ces accords les plus importants est celui de Paris sur le climat, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le monde entier.
Il existe aussi des accords bilatéraux entre l’Union européenne et d’autres pays ou groupes de pays pour réglementer les échanges commerciaux de ces deux métaux. L’Union européenne a récemment mis en place des mesures de sauvegarde pour l’acier et l’aluminium. Ces mesures visent à protéger l’industrie de la sidérurgie et de l’aluminium de l’Union européenne en limitant les importations de ces métaux en provenance de pays hors UE.
Cependant, ces accords n’ont pas empêché de créer, en 2018, les premières tensions sur les marchés et les chaînes d’approvisionnement de ces minerais, en partie par la guerre commerciale qu’à entamé Donald Trump avec ses taxes douanières sur l’acier et l’aluminium. Depuis quelque temps, le sujet revient sur la table, notamment le mois dernier, lors de la visite aux États-Unis d’Ursula Von Der Leyen. Lors de ce voyage, la présidente de la Commission européenne a réaffirmé un engagement avec le président Joe Biden sur l’accord mondial de l’acier et l’aluminium durables (GASSA). Suite à cette rencontre, L’UE et les États-Unis ont décidé d’entamer des négociations en vue d’un accord sur certains minéraux critiques. Le but est d’aider à la production et à la transformation des minerais afin d’élargir l’accès aux matières premières. Les deux pays ont compris la nécessité de coopérer pour réduire leurs dépendances dans les chaînes d’approvisionnement de ces matériaux, dont la Chine est la productrice d’une bonne partie du total mondial.
Une autre rencontre a eu lieu récemment, il s’agit de la visite de la ministre britannique du Commerce international aux États-Unis, il y a quelques jours. Les deux pays se sont mis d’accord pour mettre fin aux tarifs douaniers punitifs sur l’acier et l’aluminium britanniques, imposés par Donald Trump. Concrètement, un nouvel accord de libre-échange va permettre d’importer « des volumes historiques et durables de produits britanniques en acier et en aluminium sans l’application des tarifs de l’article 232 ». Les deux parties visent à clore leurs négociations sur l’acier et l’aluminium durables d’ici octobre prochain.