Dans le cadre du plan France 2030 du gouvernement français piloté par Bruno Bonnell, les Conseillers du Commerce Extérieur (CCE) ont organisé à Lyon un grand symposium pour présenter, devant 500 chefs d’entreprises, les 10 propositions concrètes pour aider à maximiser le potentiel industriel français et l’aider à s’internationaliser.
L’idée de Morane Rey-Huet, Vice-Président de la Commission France des CCE , Président des CCE en Auvergne-Rhône-Alpes, et initiateur de la démarche était simple : introduire l’international dans le plan France 2030 qui est doté de plus de 54 milliards d’euros et qui est le fer de lance de l’action du gouvernement pour les entreprises. « Osez l’export qui est le thème des mesures présentées par le ministre Olivier Becht se décline dans notre lecture de chef d’entreprise en trois actions majeures » explique Morane Rey-Huet, « il faut diversifier ses risques, être animé par l’excellence et croitre durablement plus vite et plus fort. C’est tout le sens des propositions que nous avons formalisées pour mettre en cohérence les actions du plan France 2030 avec l’international et l’exportation qui seule pourra assurer la taille critique de nos entreprises industrielles. »
Le premier mot d’ordre qui ressort de ces propositions, c’est «gagner ensemble». Plusieurs d’entre-elles, insistent sur le renforcement des consortiums, sur la valorisation des filières dans les territoires de façon cohérente, ainsi que sur l’accès aux lauréats de France 2030 au dispositif d’appui à l’international de façon prioritaire.
Le deuxième axe est autour de « la simplification ». Plus de 80 appels à projets ont été publiés sur le site de France 2030 avec certains qui se croisent, et des critères d’attributions différents. Les propositions insistent sur un accompagnement de pré-évaluation pour que les entreprises ne perdent pas de temps.
Le troisième axe est bien entendu autour de l’internationalisation des entreprises. Le mot d’ordre de la proposition : « pas de champion sans internationalisation ». Le critère de déploiement à l’international doit être analysé dans tous les projets. Dans le même temps pour les CCE, il faut pratiquer un benchmark des bonnes pratiques de nos voisins pour inspirer nos décisions.
Les CCE vont même plus loin en proposant la création d’un label qui permettrait aux PME ou Startup labellisées de bénéficier de trois ans de support et d’accompagnement gratuit à l’international.
Un 4ème axe est sur la valorisation de nos savoir-faire industriels et notamment de la communication autour du « Made in France ». Le renforcement des labels de type French Tech ou entreprise du patrimoine vivant … ou même tout simplement de « l’origine France garantie » doit permettre de valoriser l’excellence industrielle française.Morane Rey-Huet insiste de la valeur d’exemplarité de nos entreprises industrielles implantées à l’étranger. » En France nous ne représentons que 1% de l’empreinte carbonne du monde, mais notre coté vertueux pour la planète peut être porté par nos industriels implantés à l’étranger, en Chine en Inde aux USA … Une de nos propositions reprend ce thème important ou l’image de la France peut aussi être valorisée. Nos entrepreneurs à l’étranger, nos EFE (entrepreneurs Français de l’étranger) sont notre vitrine au quotidien, ils doivent pouvoir eux aussi être labellisés france 2030 « .
Bruno Bonnell a avoué que l’industrialisation dépasse les frontières de la France et qu’il faut voir plus large, comme l’ont proposé les CCE. S’il a qualifié ces mesures d’essentielles, il a particulièrement remarqué les propositions comme la labellisation et sur la promotion du Made in France sur lesquelles il va travailler avec les CCE pour une mise en place prochaine.