Le tourisme fait partie des secteurs touchés de plein fouet par la crise sanitaire. Le secteur a connu deux années de restrictions sanitaires qui ont paralysé un marché mondial estimé à 3,36 trillions d’euros, mais depuis l’année dernière le secteur remonte la pente en enregistrant de fortes hausses en matière de chiffre d’affaires. A titre d’exemple, selon les derniers chiffres du Baromètre OMT, le tourisme international a connu une hausse de +182% sur le premier trimestre 2022 par rapport à la même période l’année dernière, avec 117 millions de touristes internationaux enregistrés à travers le monde.
Actuellement, de son côté, le tourisme de luxe représente entre 130 et 170 milliards d’euros en Europe et ce chiffre pourrait tripler d’ici quelques années.
Selon une étude menée par le cabinet Bain pour l’European Cultural and creative industries alliance (ECCIA), qui regroupe des marques de luxe, cette somme pourrait tripler dans les 10 ans en atteignant les 520 milliards d’euros d’ici 2030-2035. Cinq pays européen génèrent près de 75% de cette valeur, à savoir le Royaume-Uni (pour 30 à 35 milliards d’euros), la France (22 à 27 milliards), l’Italie (20 à 25 milliards), l’Espagne (20 à 25 milliards, également) et l’Allemagne (5 à 10 milliards). L’étude du cabinet Bain montre que s’ils n’occupent que 2% des structures d’accueil, les touristes « de luxe » génèrent près de 22% des recettes touristiques européennes globales, représentent 22% des dépenses d’hébergement, et jusqu’à 33% des dépenses de culture, de divertissement et de shopping. Cette catégorie de touristes dépense huit fois plus que la moyenne et l’hôtellerie haut de gamme emploie deux fois plus de personnel que l’hôtellerie dite « classique« . C’est donc, un secteur en pleine expansion.
La France est la destination préférée des touristes de luxe et les touristes prévoient de dépenser des fortunes pour se faire plaisir.
Selon une étude menée par l’institut GFK, les sommes que les touristes étrangers ont prévu de dépenser cet été en France sont plus que conséquentes. Près de 7650 euros en moyenne pour les Américains (vol compris), 2321 euros pour les Allemands, 1740 euros pour les Britanniques et 1633 euros pour les Belges. Le tout pour un séjour d’une durée moyenne de dix jours. Le rapport souligne également l’émergence de destinations comme la Croatie, la Slovénie et les pays nordiques qui attirent les voyageurs séduits par leur côté naturel et développement durable.
« Les touristes haut de gamme préfèrent visiter l’Europe pour des raisons de gastronomie, culture, histoire, art et shopping« , explique Bénédicte Epinay, déléguée générale du Comité Colbert.
Concernant, la nature et le bien-être, le continent européen n’est pas la première destination privilégiée. Les voyageurs préfèrent « des destinations comme Bali, l’Australie ou encore le Japon. »