Selon une note d’analyse de S&P Global, la France a été le mois dernier la première destination mondiale du GNL (Gaz Naturel Liquéfié) américain. Avec 16 cargaisons livrées, l’Hexagone qui achète en temps normal 20% de son gaz chez les russes a réussi à passer devant l’Espagne avec ses 15 cargaisons et le Royaume-Uni avec ses 12 cargos, en accélérant la diversification de ses approvisionnements depuis quelques semaines.
Ces 16 cargaisons de GNL américains livrés en mars sont deux fois plus nombreux qu’au mois de février. Cette hausse d’importations dépasse ainsi 5 pays (L’Espagne, l’Angleterre, la Corée du Sud, la Turquie et les Pays-Bas).
Être le premier acheteur du GNL américain au monde n’est pas une première pour la France. En mars 2021, le pays était déjà la première destination mondiale avec neuf livraisons, devant le Royaume-Uni.
Une relation commerciale facilitée par la situation géographique du pays qui permet ces livraisons.
La relation commerciale entre l’Hexagone et les Etats Unis a été facilitée par la situation géographique du pays. En effet, « la France a une grande façade maritime qui lui permet d’importer du gaz liquéfié. En revanche chez nos voisins allemands et italiens, le gaz russe pèse très significativement et représente plus de 50% de leurs approvisionnements en gaz » informe Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine lors d’une interview sur France Culture.
Le mois dernier, les États-Unis se sont engagés à fournir 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL à l’UE en 2022. À l’échelle internationale, les États-Unis ont procédé à la livraison de 100 cargaisons de GNL en mars. Le chiffre est donc en hausse de 6 % par rapport à février et de 28 % par rapport à mars 2021.
Avec ses quatre terminaux terrestres d’importation de GNL, la France se retrouve limitée par ses capacités de stockage. Pour les augmenter, le territoire veut se doter d’un cinquième terminal d’importation flottant dans le port du Havre. Ce projet d’infrastructure qui verra le jour dans 18 mois permettra au territoire d’accroître sa capacité d’importation de GNL de 3,9 millions de tonnes.