Un appel solennel, déjà signé par 150 chefs d’entreprises et experts du commerce international, a été publié cette semaine dans le cadre des élections présidentielles à l’initiative du Think Tank « La Fabrique de l’Exportation », qui est un laboratoire d’idées sur les sujets de commerce international rassemblant des entreprises, des experts de l’accompagnement à l’international, des enseignants-chercheurs…
Cet appel tire la sonnette d’alarme sur le sentiment omniprésent que le développement à l’international des entreprises est totalement absent des préoccupations, alors que les résultats du commerce extérieur et l’efficacité des dispositifs mis en place sont catastrophiques depuis des années.
Le texte vise a faire du commerce international une priorité en France car il est un moteur direct de la prospérité vertueuse, décarbonée. Nos exportations de biens et services classent La France au 6ème rang mondial, et nos exportations hors UE soutiennent, à elles seules, plus de 3,4 millions d’emplois en France.
Le texte dénonce le protectionnisme latent qui laisse à penser que l’autosuffisance serait possible en France et vise finalement à ne pas confondre « Made in France », bonne gestion des approvisionnements stratégiques, et repli sur soi. Une fois de plus, le manque de culture économique engendre des simplifications et des incompréhensions.
Les 150 signataires de ce texte réaffirment que la concurrence internationale est un facteur de progrès et d’innovation dans nos entreprises.
Ne pas passer à côté de la révolution du commerce international des services.
A l’heure d’une revalorisation de l’industrie qui est, bien entendu, un enjeu majeur du pays, il faut relativiser et bien prendre en compte la force des entreprises de services, notamment dans le commerce extérieur.
« De 2011 à 2019 les échanges internationaux de services ont fait un bond de plus de 50%, contre +22% pour les biens sur la même période; et la part des services dans les exportations françaises est passée de 24% à plus de 30% entre 2000 et 2019. En retenant un mode de calcul en valeur ajoutée, les exportations françaises de services dépassaient même déjà les exportations de biens en 2011. Pour autant, le commerce international des services reste mal analysé dans notre pays, et leur exportation demeure peu valorisée. »
Enfin le texte appelle les candidats à l’élection présidentielle à formuler des propositions pour renforcer la place de la France dans un monde ouvert au commerce et aux échanges économiques.
Pour prendre connaissance de la tribune :
https://form.dragnsurvey.com/survey/r/9958845f