D’après un rapport publié début janvier par le journal anglais « The Independent », suite au Brexit, près des deux tiers de la population britannique serait désormais favorable à un référendum pour un retour du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
Le premier février dernier a marqué les 3 ans de l’instauration du Brexit. Depuis que le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne, le pays a subi de nombreuses contraintes (blocages, complications administratives, pénuries, exode de Londres). Les conséquences économiques et politiques du Brexit se font ressentir et les économistes commencent à obtenir des données chiffrées de ce qui a été perdu par le pays depuis la fin de son adhésion à l’UE. Selon certaines analyses le Brexit aurait coûté près de 100 milliards de livres sterling (112 milliards d’euros) chaque année au Royaume-Uni, ce qui revient à une perte de croissance de 4 % pour son économie. De plus, le pays compterait 370 000 travailleurs européens de moins que s’il était resté membre de l’UE.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), l’économie britannique sera la seule, parmi les pays les plus développés, à se contracter en 2023, avec une baisse du PIB estimée à 0,6 %. De plus, selon le ministère britannique du Commerce international, les exportations devraient chuter à 707 milliards de livres en 2023 avant de remonter à 725 milliards de livres d’ici à 2027.
L’investissement est l’un des secteurs les plus touchés depuis l’adoption du Brexit. Les entreprises ont ralenti leurs dépenses, qui sont 19 % moins élevées que la moyenne des pays du G7 hors Grande-Bretagne.
En plus du secteur de l’investissement, celui de l’agricole a, lui aussi, été impacté par le Brexit mais plutôt suite aux formalités administratives qui se sont complexifiées (certificats, contrôles phytosanitaires…). Malgré cela, les entreprises ont su rebondir, en s’adaptant et en cherchant de nouveaux marchés, particulièrement celui de l’Irlande, victime lui aussi du Brexit.
Selon des annonces du gouvernement, les exportations britanniques auraient dû atteindre 1 000 milliards de livres sterling en 2020, après avoir été reportées à 2030, l’objectif devrait être atteint en 2035 selon de nouvelles prévisions. Le pays a donc pris quinze ans de retard sur les promesses de ses politiques et le Brexit n’y est sans doute pas pour rien.