L’Union Européenne a lancé un nouveau programme « Phoenix » dans le cadre de son grand programme « Rebuild Ukraine ». La marche préparatoire vers la reconstruction du pays est en route, malgré les combats qui font rage aux frontières avec la Russie.
Une plateforme de coordination internationale, appelée «plateforme de reconstruction de l’Ukraine» et codirigée par l’Union européenne et par le gouvernement ukrainien sera chargée de piloter et d’approuver un plan de reconstruction élaboré et mis en œuvre par l’Ukraine, avec le soutien administratif et l’assistance technique de l’UE.
L’idée est de fédérer les actions des états membres, les donateurs bilatéraux et multilatéraux ou institutions financières internationales. Les initiatives régionales, voire de villes ou collectivités sont aussi encouragées par la plateforme qui y voie un facteur d’accélération.
L’initiative Phoenix vise à financer les études pour la reconstruction, avec pour toile de fond une reconstruction durable qui corresponde aux critères européens notamment pour les économies énergétiques ou les matériaux recyclables.
Aujourd’hui, plus de 50 milliards d’euros ont été investis par l’Europe en Ukraine, mais ce n’est véritablement qu’un début, puisque le coût de la reconstruction est estimé à 380 milliards d’euros, pour le moment.
Clément Beaune le Ministre français délégué aux Transports a promis tout récemment d’aider l’Ukraine à rétablir ses transports en fournissant des bateaux, des rails et des autobus pour rétablir les communications qui ont été coupées. Haropa, la plateforme portuaire française, a quant à elle été sollicitée pour trouver des moyens d’augmenter les exportations de céréales ukrainiennes.
En février dernier une première délégation de chefs d’entreprises français s’est rendue à Kiev, ce qui a donné lieu à la signature de plusieurs contrats, dont l’entreprise Matière pour la construction de ponts, ou comme Egis dans la reconstruction d’une ville.
La France avant la guerre était le 1er employeur étranger en Ukraine. Des entreprises françaises comme BNP Paribas, Décathlon, l’Occitane … plus de 160 filiales et 30 000 salariés ukrainiens. Le rôle des entreprises françaises dans la reconstruction peut être majeur s’il y a mobilisation de nos entreprises. Le challenge va être d’occuper le terrain, là où les entreprises allemandes considèrent qu’elles sont en terrain conquis.