Chaque année le Pulse Report, édité par Transporeon Group, met en lumière plusieurs tendances de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique qui transformeront le secteur dans les années à venir. L‘étude publiée cette année souligne pourquoi l’automatisation, les informations en temps réel et la collaboration sont plus importantes que jamais pour que les entreprises se préparent et réagissent efficacement. Elle a été enrichie par des données et des réflexions issues d’entretiens menés avec des leaders du secteur lors du Transporeon Summit 2023.
L’année dernière le développement durable était l’une des « tendances transformationnelles ayant un impact le plus fort sur les chaînes d’approvisionnement ». Depuis, cette réponse est passée en seconde position et plusieurs évolutions majeures ont eu lieu. En matière d’environnement par exemple le Parlement de l’Union Européenne a approuvé le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) permettant de taxer les importations sur la base des gaz à effet de serre émis lors de leur fabrication, les principaux fournisseurs de logiciels de gestion des transports ont commencé à ajouter des fonctionnalités de développement durable à leurs solutions (permettant par exemple au client de prendre en compte les émissions de CO2 dans leurs négociations). Cette année à la question « D’ici cinq ans, quelles tendances joueront un rôle plus important dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement ? » L’intelligence artificielle arrive en tête de cette liste avec 60 % des répondants l’ayant sélectionnée. L’introduction de ChatGPT a suscité beaucoup d’activité parmi les entreprises de logiciels, grandes et petites, sur la façon d’exploiter l’IA générative dans les applications commerciales. Ensuite, les « contraintes liées à la main-d’œuvre » arrivent à la troisième place (50 %). Il faut dire que depuis les années 1970, les taux de fécondité dans le monde sont en baisse. Près des deux tiers des pays se situent en dessous du seuil de renouvellement. En d’autres termes, chaque génération est moins nombreuse que la précédente.
Dans les tendances du secteur citées en fin de podium on trouve enfin « les risques géopolitiques », « l’automatisation des entrepôts » », et la « cybersécurité ». La multiplication des cyberattaques est une autre tendance inquiétante qui aura sans aucun doute un impact sur la chaîne d’approvisionnement et les opérations logistiques dans les années à venir.
A la question « Quelles sont donc les mesures que les entreprises doivent prendre aujourd’hui pour assurer la réussite de leur chaîne d’approvisionnement et de leurs opérations logistiques dans les années à venir ? » la réponse « Investir dans la technologie de visibilité de la chaîne d’approvisionnement » arrive devant « Accélérer les efforts de transformation numérique » (52 %) et « Accélérer les efforts de transformation numérique ». Dans l’ensemble, les tendances et les actions pour les chargeurs et les transporteurs/prestataires de services logistique soulignent l’importance de l’automatisation, des informations en temps réel et du numérique. L’automatisation des processus d’entreprise n’est pas une nouveauté. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est que l’automatisation des processus devient une nécessité. La technologie joue déjà un rôle dans l’automatisation d’un grand nombre de ces processus de transport. Dans le domaine de l’entreposage, par exemple, nous assistons à l’adoption croissante de robots mobiles autonomes. Les drones, les camions sans chauffeur et les robots de livraison sont d’autres exemples.
Comme le montrent les résultats de l’étude et les entretiens avec les responsables logistique, le secteur du transport et de la logistique sera confronté à de nombreux défis et opportunités dans les années à venir. L’IA, le développement durable, la pénurie de main-d’œuvre, les risques géopolitiques, les cyberattaques forceront les dirigeants à prendre rapidement des décisions grâce à l’information. Des décisions plus éclairées sur les mesures à prendre pour réduire les coûts, améliorer le service, atténuer les risques et atteindre les objectifs de durabilité. Des décisions plus intelligentes fondées sur des données réelles, et non sur l’intuition.