En 2022, le marché de l’électricité a connu un fort engouement, la liste des fournisseurs s’est étoffée, car tous ont pensé voir venir un marché rentable. L’année dernière, ils étaient près de 50 à se concurrencer sur le marché des énergies, mais l’arrivée de la guerre en Ukraine, suivie de la crise énergétique, qui à l’heure actuelle n’est pas encore terminée, a chamboulé ce secteur. Les prix de l’énergie ont explosé, beaucoup de fournisseurs n’ont pas réussi à surmonter cette période et la France a perdu sa première place d’exportatrice d’énergie d’Europe.
À l’heure actuelle, se sont près de 40 fournisseurs qui restent actifs sur le marché de l’énergie et la France est redevenue, en ce début d’année, première exportatrice d’électricité d’Europe. Début janvier, notre pays exportait le solde net de 1,4 térawattheure (TWh), l’équivalent de la puissance consommée sur un an par 450 000 foyers. Un retournement de situation dû à une augmentation de la production nucléaire, une douceur hivernale qui évite de pousser le chauffage et des vents favorables pour la production éolienne.
En-tête, les plus grands fournisseurs d’électricité sont principalement EDF, Engie et Total. En 2020, EDF a produit près de 380 TWh d’électricité, essentiellement à partir de centrales nucléaires, tandis qu’Engie a produit environ 54 TWh d’électricité, surtout à partir de centrales à gaz. EDF est la principale entreprise de production d’électricité en France, avec une part de marché d’environ 75 %. La société exploite en particulier des centrales nucléaires, qui fournissent plus de 70 % de l’électricité produite dans le pays. Engie et Total produisent également de l’électricité, principalement à partir de sources d’énergie renouvelable telles que l’éolien, le solaire et l’hydroélectricité. Derrière, on peut retrouver des fournisseurs tel que Eni, Vattenfall, Méga Energie, happ-e by ENGIE, ekWateur, OHM Energie, Butagaz…
Les principaux pays destinataires des exportations d’électricité française sont l’Espagne, l’Italie, la Suisse et la Belgique. Ces exportations sont essentiellement destinées à couvrir les pics de demande dans ces pays voisins, en particulier lors des périodes de pointes hivernales, lorsque la consommation d’énergie est la plus élevée. Plus récemment, c’est au Royaume-Uni que la France a pu exporter 3 GW. Une opération qui a généré un bénéfice net de 7,2 millions d’euros et qui permet d’atténuer en partie la facture de nos importations d’électricité.
Après l’explosion des prix en 2022, en l’espace de quelques semaines, la plupart des tarifs ont baissé en ce début d’année, entre -60 et -85 % d’après l’IFRAP. Par exemple, le prix de l’électricité en France, après avoir atteint des montants records à plus de 1 100 euros/MWh, est actuellement en dessous de 150 euros/MWh.
Malgré sa position de leader en matière de production et d’exportation d’électricité, la France fait face à plusieurs défis importants en matière d’énergie, avec des objectifs de réduction de sa dépendance aux énergies fossiles et de promotion des énergies renouvelables. L’un des principaux enjeux est la transition vers une énergie plus propre et plus durable, conformément aux objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat. Pour ce faire, le gouvernement a fixé un objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, une multiplication par cinq de la production d’électricité renouvelable d’ici 2030 et une réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % d’ici 2035.